Succès des jeux sur les plateformes de crowdfunding

Plateforme de jeux

Ces dernières années, le financement participatif a largement contribué au dynamisme du secteur des jeux. Sur Kickstarter notamment, avec une collecte totale de 580 millions de dollars, la catégorie « jeux » devance d’autres segments à succès comme le design, la technologie, ou encore le cinéma et la musique.

Les jeux, catégorie la plus fructueuse sur les plateformes de crowdfunding

L’essor fulgurant du crowdfunding depuis le milieu des années 2000 a considérablement profité au marché du jeu. Jeux de société, jeux de cartes, jeux vidéo ou sur mobiles, les créateurs disposent d’une alternative efficace aux banques pour concrétiser leur idée. De 400 à 500 jeux annuels dans les années 2000, en 2016, 1 000 jeux ont été édités en 2016.

Conscientes du potentiel de ce secteur, plusieurs plateformes s’y sont positionnées : l’américain Kickstarter, mais aussi KissKissBankBank et Ulule. Selon cet acteur français, la communauté des passionnés de jeux est non seulement très active, mais également disposée à dépenser davantage.

En moyenne, les internautes contribuent à hauteur de 48 euros sur Ulule, mais le panier augmente à 58 € lorsqu’il s’agit de jeux (de plateau ou vidéo). Pour les jeux de rôle, le panier moyen frôle même la barre des 100 €.

Avec une levée de 13 000 euros individuellement et plus de 4 millions d’euros pour l’ensemble, les projets ludiques sont donc les plus fructueux sur la plateforme. Pourtant, cette catégorie ne compte que 313 campagnes réussies contre 3 000 projets de film ou de vidéo, lesquels n’obtiennent que 3 700 euros chacun.

Risques de dérives du financement des jeux par le crowdfunding

Si le crowdfunding connaît un tel engouement, c’est parce qu’il apporte une réponse efficace à la problématique du financement, le crédit bancaire étant difficilement accessible. De plus, lorsque les contributeurs s’intéressent à un jeu, ils en deviennent de véritables ambassadeurs et en font la promotion sur les réseaux sociaux.

La visibilité obtenue sur la campagne de finance participative offre par ailleurs au jeu une chance de séduire les éditeurs et de décrocher des précommandes.

Toutefois, dans un tel scénario, ces derniers ont tendance à utiliser le système comme un moyen de maximiser leurs marges puisque la suppression de plusieurs intermédiaires (distributeurs et magasins) n’est pas répercutée sur le prix de vente au public.

Néanmoins, malgré les atouts certains du crowdfunding pour permettre à un jeu de voir le jour et de gagner en notoriété, le danger est que le buzz prenne le pas sur la qualité du jeu. Dès lors, les contributeurs et les fonds peuvent affluer sur des jeux mal conçus, voire des escroqueries.

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