Engouement des français pour le crowdfunding

Collecte d'argent

Avec le formidable essor du financement participatif, de simples citoyens n’ayant pas forcément des compétences approfondies en matière de finances sont devenus de véritables experts de cette solution d’épargne.

Les Français deviennent des experts du crowdfunding

En invitant les prêteurs à venir découvrir de visu un projet auquel ils ont participé, les fondateurs de la plateforme de crowdfunding Lendosphere ont constaté à quel point ceux-ci s’y connaissent. En particulier sur l’aspect technique, les contributeurs ont souvent des questions très pointues, sans être des professionnels du secteur.

Bon nombre d’entre eux n’en sont d’ailleurs pas à leur coup d’essai. Peu convaincus par la Bourse, l’assurance-vie et les autres supports d’épargne classiques, ils préfèrent soutenir des entreprises près de chez eux ou des idées qui leur tiennent à cœur.

Multiples placements, différentes plateformes… la majorité des contributeurs ont acquis une maîtrise de la finance participative, certains allant jusqu’à mener une investigation sérieuse avant d’investir sur une plateforme.

Pourtant, ces « experts » du financement participatif sont loin d’être riches, puisque selon Lendosphere, environ un prêteur sur 5 parmi les 4300 inscrits sur le site perçoit moins de 25 000 € par an.

Les motivations des prêteurs en financement participatif

Si la dimension solidaire et affective est importante, le rendement demeure la principale motivation des prêteurs. La chute du taux du livret A explique d’ailleurs le basculement massif des épargnants vers le crowdfunding.

Malgré la jeunesse du marché et de ses acteurs, et le manque d’expertise dans les domaines investis par le financement participatif, les taux d’intérêt séduisent. Selon Capital, il se situe à 5 % dans les énergies renouvelables, 7,5 % pour les crédits aux PME et jusqu’à 14 % pour l’immobilier !

Par ailleurs, si le risque existe toujours, il commence à se réduire, grâce au cadre réglementaire dédié, et à la mise en place d’une nouvelle niche fiscale qui permet de déduire les éventuelles pertes en capital des intérêts perçus.

Il reste que les plateformes n’affichent pas toutes le même niveau de performance. Taux d’échec, respect des délais de paiement, etc. Les déceptions arrivent, mais le côté addictif est réel et les prêteurs sont en majorité fidèles. Sur Lendosphere, par exemple, 62 % des contributions sont celles d’utilisateurs réguliers.

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