Parce que la vitesse est un facteur essentiel dans le domaine du crowdlending, les acteurs du secteur multiplient les innovations pour accélérer les levées de fonds et maximiser les volumes. Malgré des modèles économiques différents, ils rivalisent d’imagination pour réduire le temps de financement et séduire les entreprises.
Un des arguments phares des plateformes de financement participatif sous forme de prêt pour convaincre les PME de recourir à leurs services est la rapidité, grâce à une communauté établie de prêteurs et des procédures allégées par rapport aux banques traditionnelles. Le système est idéal pour les besoins urgents, quitte à solliciter par la suite un crédit bancaire classique.
En général, les emprunteurs obtiennent les fonds en quelques jours. Chez le Belge Look & Fin, qui opère aussi dans l’Hexagone, il leur suffit de quatre minutes ! Sur Lendopolis, le délai varie de deux heures à une semaine au maximum.
Mais récemment, la plateforme teste un concept de collecte en live dans sa Maison du Crowdfunding au cœur de la capitale française. Les entrepreneurs présentent leur projet directement devant de potentiels financeurs invités pour l’occasion. Le montant réuni s’affiche en temps réel grâce à une jauge visible de tous, et l’événement a été diffusé sur Facebook.
En quête constante d’une cadence la plus élevée possible, voire d’instantanéité, les professionnels du prêt en ligne misent également sur les applications mobiles. Désormais, les utilisateurs de Lendix ou de Lendopolis peuvent participer à une collecte depuis leur smartphone. En avril 2016, Unilend a choisi de lancer son service de prêts automatisés.
Cet encouragement à la rapidité soulève la question de la sécurité des prêteurs : prennent-ils ou disposent-ils d’un temps de réflexion suffisant pour décider de financer tel ou tel projet ? Pour l’heure, le volume encore relativement réduit de dossiers mis en ligne écarte un tel danger.
À terme, le danger serait plutôt qu’une campagne se clôture trop vite, privant les personnes intéressées de la possibilité d’apporter sa contribution. Un phénomène susceptible d’en frustrer plus d’un, alors que l’efficacité du financement participatif repose essentiellement sur la mobilisation de la communauté.
