Vous êtes de ceux qui pensent encore que les femmes n’y connaissent rien au crowdfunding ? Eh bien, détrompez-vous. Selon une étude réalisée conjointement par le Crowdfunding Center et le cabinet d’audit PwC, elles seraient même plus douées que les hommes dans ce domaine. Explication.
Si les femmes recourent beaucoup moins souvent que les hommes au financement participatif, elles seraient en revanche bien plus douées en la matière. C’est en tout cas le constat dressé par une étude conjointe menée par le cabinet de conseil et d’audit PricewaterhouseCoopers (PwC) et The Crowdfunding Center entre 2015 et 2016 auprès de 9 grandes plates-formes de crowdfunding.
Important Celle-ci révèle que, dans les campagnes de financement participatif, les femmes ont 32 % plus de chances d’atteindre leurs objectifs que les hommes. Et ce, en sachant qu’elles arrivent toujours en tête, peu importe le secteur d’activité ou la zone géographique.
Plus précisément, le taux de réussite des campagnes initiées par des femmes avoisine respectivement les 24 % et 26 % aux États-Unis et au Royaume-Uni, contre seulement 20 % pour celles menées par des hommes dans les deux pays.
Le même phénomène s’observe en Europe, où les femmes sont bien plus performantes (avec un taux de succès de 21 %) que les hommes (14 %), ou encore en Asie (14 % contre 7 %).
La France ne fait pas exception. Dans le pays, 21 % des campagnes réalisées par des femmes ont atteint leur jauge, bien loin des maigres 13 % pour les hommes.
Et quels que soient les secteurs d’activité, le constat reste le même. Dans le domaine du divertissement et des médias par exemple, les femmes affichent un taux de réussite proche des 30 %, alors qu’il n’est que de 23 % pour les hommes.
Idem dans le secteur du commerce et des biens de consommation. Là encore, elles dépassent leurs collègues masculins, avec un taux de succès de 22 % contre 18 %.
Ces résultats idylliques restent néanmoins à relativiser. D’abord, parce que les hommes se fixent des objectifs bien plus ambitieux que leurs homologues féminines.
Il s’agit en effet d’un aspect essentiel à prendre en compte. Les femmes sont en principe plus raisonnables dans la définition de leurs objectifs et elles semblent plus à l'écoute de nos conseillers à ce sujet
Alice Lauriot, responsable partenariat et associée chez Tudigo.
Mais aussi, parce que le montant collecté est en général plus élevé pour les hommes que pour les femmes. Sur les campagnes de plus d’un million de dollars, 89 % ont été initiées par des hommes, contre seulement 11 % par des femmes, explique l’étude.
Sur les dix plus importantes collectes réalisées sur notre plate-forme, don contre don ou investissement, moins d’un tiers ont été lancé par des femmes
Alice Lauriot.