Dans quelques semaines, c’est la rentrée universitaire. Pourtant, faute de financement, de nombreux bacheliers n’ont pas encore bouclé leur inscription en fac ou dans une école privée. Il existe cependant une alternative souvent méconnue pour financer ses études supérieures : le prêt participatif étudiant. Studylink, une start-up grenobloise, est l’une des plateformes de crowdfunding à proposer cette solution.
Pour les étudiants grenoblois, c’est une course contre la montre qui vient de s’enclencher. À quelques semaines de la rentrée, certains n’ont pas encore réuni la somme nécessaire pour payer leurs études. Beaucoup choisissent alors de se tourner vers le crédit bancaire, sauf que les banques ne prêtent pas à n’importe qui.
C’est en partant de ce simple constat qu’un ex-étudiant grenoblois a eu l’idée de développer Studylink, plateforme de prêt participatif consacrée essentiellement à l’éducation. Lancé en mi-juillet, le site permet à des internautes bienveillants de prêter, avec ou sans intérêt, à des étudiants en quête de financement.
Il faut dire que Studylink constitue une excellente alternative aux crédits bancaires, et en particulier pour les moins nantis. En effet, pour délivrer un prêt personnel à un étudiant, la banque s’assure que celui-ci est bien solvable et exige parfois une caution.
Ce n'est pas du tout le cas sur Studylink où il suffit de bien mettre en valeur ses compétences pour convaincre les internautes de faire un don et espérer ainsi être financé.
Chaque contributeur va pouvoir identifier le profil de l'étudiant (...), lui prêter de l'argent parce qu'il est courageux
Jérémy Ruet,cofondateurs de la plateforme
Depuis son lancement, le site compte une dizaine de projets avec des demandes de financement comprises entre 1 000 et 35 000 euros et une centaine d’investisseurs ont déjà mis la main au portefeuille avec une contribution moyenne de 1 000 euros.
Hélène Béby fait partie de ceux pour qui l’emprunt n’est pas une option envisageable. Et pour cause, avec un statut de réfugiée politique et un titre de séjour temporaire, cette Échirolloise de 21 ans est exclue du système bancaire.
Elle rêve pourtant de rejoindre l’école de management de Grenoble (GEM). Elle a réussi le concours d’entrée, mais elle doit encore trouver 15 000 euros pour financer sa première année d’études. La jeune congolaise a donc décidé de s’en remettre aux âmes charitables pour l’aider à atteindre ses objectifs.