La restauration de la Grande Muraille de Chine financée par le crowdfunding

muraille de chine

La Grande Muraille de Chine, monument classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et l’une des 7 merveilles du monde, est dans un état de vétusté qui requiert d’énormes travaux de restauration. Pour préserver son héritage culturel et un de ses principaux sites touristiques, l’État chinois a lancé fin août une campagne de financement participatif.

Une vaste campagne de crowdfuning pour rénover la Grande Muraille

Cet appel à la générosité des internautes est une première pour les pouvoirs publics en Chine. Mais les besoins sont tels que les responsables de la préservation du patrimoine n’ont pas trouvé d’option plus efficace pour réunir la somme colossale nécessaire.

En effet, loin des points les plus fréquentés des touristes, des parties de cet ensemble de fortifications militaires ont disparu, et d’autres sections menacent de s’effondrer. La section la plus sensible, un segment de 1050 m situé près de Xifengkou dans la province d’Hebei, est la priorité, car elle traverse un réservoir d’eau.

La Fondation chinoise affectée à la tâche espère ainsi lever 11 millions de yuans (l’équivalent de 1 465 000 euros) d’ici le 1er décembre. Ils ne représentent néanmoins que la moitié du coût total estimé du projet. Découpé en trois phases, il a pour objectif de consolider les structures existantes.

L’argent de la campagne est destiné à financer la première phase, la rénovation de 460 mètres de l’édifice, et dont le début est prévu pour le printemps 2017.

Réactions contrastées des internautes chinois

En une dizaine de jours, environ 10 600 participants à la campagne ont permis de collecter quelque 53 000 euros. Le chemin est encore long jusqu’à l’atteint de la somme demandée, mais la Fondation reste confiante et s’engage à rendre publique l’utilisation des fonds récoltés, dont 94 % seront consacrés à la section de Xifengkou.

Du côté des Chinois, les réactions sont contrastées. On peut ainsi lire sur les réseaux sociaux locaux des interrogations quant à la nécessité du recours au financement participatif, quand les pouvoirs publics ont « largement assez d’argent ».

D’autres sollicitent le droit à un accès gratuit à vie à la Grande Muraille. D’autres sont enthousiastes et envisagent d’apporter leur contribution pour avoir la fierté de dire à leurs descendants que la célébrissime construction fait en quelque sorte partie du patrimoine familial.

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