Grâce à sa filiale BNP Paribas Securities Services, le groupe bancaire français va aider les PME à récolter des capitaux à travers l’émission de minibons. Grande innovation, ces titres seront émis par l’intermédiaire de plateformes bien connues de financement participatif, en l’occurrence Lendosphere, Enerfip et Lumo.
Le rôle de la filiale de BNP Paribas est la création d’un registre distribué, destiné à établir un historique de l’émission des minibons et de toutes les transactions ultérieures comme les ventes ou les échanges. La technologie blockchain permet en effet à ces transactions de se faire rapidement et en toute sécurité tout en offrant une totale transparence pour les entreprises émettrices et les investisseurs.
Par rapport aux registres individuels couramment utilisés, les registres distribués ont en effet l’avantage de permettre une authentification rapide des transactions et une visibilité totale sur ces dernières.
C’est la technologie blockchain qui est au cœur de cette innovation puisqu’elle est totalement adaptée aux besoins des PME et pourrait en parallèle contribuer à standardiser les processus de gestion des minibons.
Ce partenariat quelque peu inattendu entre le premier réseau bancaire français et de grands noms du financement participatif est une conséquence directe de la volonté des autorités étatiques de favoriser l’accès au financement des PME.
Ces dernières sont en effet désormais autorisées à passer par des plateformes de crowdfunding pour émettre des minibons, une opportunité que ne pouvait laisser passer Léo Lemordant qui n’a pas caché son enthousiasme pour le projet.
Le président d’Enerfip déclarait ainsi récemment qu’ils (Enerfip) « étaient convaincus des opportunités qu'offre la technologie blockchain à notre activité » rajoutant qu’un « projet d'une telle ampleur impose d'instaurer des partenariats et nous sommes ravis de travailler avec un acteur aussi reconnu que BNP Paribas Securities Services ».
Cette nouvelle plateforme destinée à l’émission de minibons par les entreprises non cotées pourrait être opérationnelle d’ici la fin 2016 selon BNP Paribas.
