Bénéficier des avantages du crowdlending en minimisant les risques

avantages du crowdlending

Le crowdlending permet à des particuliers et entreprises de prêter de l’argent à d’autres, avec un rendement potentiel de 5 % ou plus. Mais jouer le rôle de banquier n’est pas sans risque.

Le principe du crowdlending

Cette forme de crowdfunding consiste pour des PME/TPE à emprunter de l’argent aux épargnants, moyennant intérêts. Le prêteur choisit la société qu’il veut financer, le montant engagé et le taux de rémunération souhaité. Les transactions se font sur internet par l’intermédiaire des plateformes de financement participatif.

Si à l’échéance de la période de levée de fonds prévue, la collecte égale ou dépasse le montant fixé par l’entreprise demandeuse, un tableau d’amortissement détaillé est envoyé à chaque contributeur. Pendant la durée de remboursement du prêt, une mensualité (incluant une part des intérêts et du capital engagé) est versée sur son compte ouvert sur le site.

Si l’objectif financier fixé n’est pas atteint, chaque prêteur peut disposer à nouveau des fonds bloqués pour l’opération.

En France, la pratique est encadrée par une réglementation spécifique en vigueur depuis le 1er octobre 2014. Les textes comprennent notamment un plafond d’investissement par personne et par projet (1000 euros actuellement, bientôt le double) et la durée maximale du prêt (sept ans).

Les avantages et risques du crowdlending

Grâce au crowdfunding, les particuliers peuvent soutenir des projets qui leur tiennent à cœur et contribuer à la relance de l’économie française.

Outre la dimension solidaire, le prêt participatif propose un rendement annuel brut compris entre 5 et 10 %. Ce niveau élevé s’explique par la nature très particulière des besoins auxquels il répond : urgence financière, financement d’un actif immatériel pour lequel les banques refusent de s’engager.

Mais attention, rendement alléchant est synonyme de risque. Sans les garanties associées à un prêt bancaire classique, si l’emprunteur fait faillite ou disparaît, les chances de se faire rembourser sont infimes. En outre, l’option de céder ses crédits en cours sur un marché secondaire.

Les clés pour éviter les pièges du crowdlending

Le choix d’une plateforme sérieuse est crucial. Elle doit être inscrite au registre de l’ORIAS exercer son activité avec un statut réglementé. Ces « intermédiaires en financement participatif » (IFP) ont une obligation d’information et de mise en garde envers les potentiels prêteurs, qu’ils mettent en relation avec les entreprises candidates à l’emprunt.

Elles sont également tenues d’effectuer une sélection minutieuse avant de proposer des dossiers aux internautes : vérification de la situation comptable et de la solidité financière, évaluation de la capacité de remboursement et de la qualité du projet.

Enfin, pour éviter de perdre toutes ses économies, les experts recommandent aux prêteurs de répartir entre plusieurs projets dans des secteurs d’activité différents. Et bien entendu, il est important de ne pas investir de l’argent dont on a besoin à court terme, car il est indisponible jusqu’au terme du crédit, sauf en cas de remboursement anticipé par l’entreprise.

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