Trois plateformes passées au crible

financement participatif sur Internet

Devenu une alternative sérieuse au prêt bancaire, le financement participatif rencontre un vif succès auprès du grand public. Si bien que de nouvelles plateformes de crowdfunding voient régulièrement le jour en France. L’occasion donc de passer en revue les trois acteurs les plus actifs sur le marché français.

Crowdlending

Lendopolis figure parmi les plateformes les plus connues sur le segment du crowdlending (prêt). Tout comme chez les banques, les candidats sont soumis à un processus de sélection minutieux. Inutile donc d’espérer passer le premier « filtre » avec un bilan déficitaire. Les start-ups débutantes sont également écartées. Pour être retenu, mieux vaut donc justifier de deux ans d’existence, peu ou pas endettée et être rentable.

Bertrand Benoit, fondateur du groupe éponyme, faisait partie de ceux pour qui l’emprunt bancaire n’était pas une solution. Il témoigne :

Afin de financer la production de nos prothèses auditives low cost pour les pays émergents, nous avons réalisé une demande de crédit auprès de Bpifrance. Mais elle nous a été refusée, sous prétexte que le projet n'était pas industriel. C’est pourquoi nous avons choisi de faire appel à Lendopolis où nous avons pu collecter 100 000 euros à rembourser en cinq ans.

Du côté de PretUP, une autre plateforme spécialisée dans le crowdlending, les entreprises emprunteuses doivent justifier de deux ans d’activité et réaliser un chiffre d’affaires minimal de 100 000 euros par an. Entre l’analyse du dossier et le déblocage des fonds, une campagne de financement peut prendre quelques semaines.

Aurélien Gandré, propriétaire de trois restaurants de burgers à Bordeaux, raconte son expérience auprès de la plateforme :

Au début, je n’y croyais pas du tout. Mais, comme nous faisons appel régulièrement à des acteurs de l'économie collaborative, nous avons décidé de tester la formule du crowdlending pour ce besoin de financement (30 000 euros). La plateforme a été très exigeante dans l’examen du dossier, mais après, tout est allé très vite et il a été facile de convaincre les internautes de financer un projet simple comme le mien.

Crowdequity

Parmi les acteurs spécialisés dans le crowdequity (prise de participation), une autre branche du crowdfunding, figure 1001Pact. La plateforme permet à des start-ups sociales de lever jusqu’à 1 million d’euros.

En contrepartie des sommes apportées, les investisseurs prennent part au capital de l’entreprise à hauteur de 5 % à 20 %, laissant aux dirigeants le contrôle de leur société. Attention toutefois, car la sélection est également drastique.

Pour preuve : moins de 3 % des projets sont retenus. C’est notamment le cas des plateformes très connues comme Anaxago, SmartAngels ou encore WiSeed.

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