L’intérêt des Français pour le crowdfunding immobilier se confirme. Les projets se multiplient et cette année, une vingtaine d’entre eux se sont terminés en positif, avec 8 millions d’euros remboursés aux investisseurs, assortis des intérêts.
Le marché immobilier a le vent en poupe en France. Et pour financer leurs programmes de constructions neuves, les promoteurs, notamment les plus petits, sont de plus en plus nombreux à faire appel aux internautes. En leur permettant de consolider leurs fonds propres, le crowdfunding immobilier facilite l’obtention d’un crédit bancaire, voire de réaliser plusieurs programmes simultanément.
L’essor du secteur est fulgurant. Depuis début 2014, il compte 188 projets terminés ou en cours pour un total d’investissement de 75 millions d’euros. 20 plateformes se partagent le marché, mais Anaxago et Wiseed dominent en nombre de programmes proposés.
Leur vocation est de rapprocher les promoteurs et les potentiels contributeurs et par la même occasion, d’« industrialiser » les campagnes de levées de fonds effectuées à l’échelle locale.
Le site Hellocrowdfunding, qui suit l’activité sur le secteur, publie des chiffres prouvant la bonne santé du crowdfunding immobilier. Sur les 9 premiers mois de 2016, les particuliers ont investi près de 40 millions d’euros dans une centaine de projets, soit une progression de 100 % de la collecte sur un an.
Pour quelque 20 projets initiés il y a 18 ou 24 mois, et dont la construction est achevée, les investisseurs ont été remboursés cette année, à hauteur de 8 millions d’euros au total, majorés annuellement de 10 % d’intérêts en moyenne.
Le rythme des remboursements s’accélère d’ailleurs. Rien qu’en septembre 2016, 7 programmes supplémentaires ont connu une sortie positive avec une rentabilité comprise entre 8 % et 11 %.
L’essor du secteur se traduit de différentes façons. D’une part, les projets récoltent individuellement des sommes plus importantes en 2016, de l’ordre de 400 000 €, soit de plus 145 000 € qu’en 2015.
D’autre part, on assiste à une diversification de leur nature, car le résidentiel n’a plus l’exclusivité en matière de crowdfunding immobilier ; les promoteurs y ont également recours pour l’aménagement de bureaux ou locaux commerciaux ou pour des opérations de divisions parcellaires.
Bien que le financement participatif immobilier semble prometteur au vu de ces premiers résultats, 8 projets accusent des retards.
