Fermé en 2012 par le FBI, le site Megaupload éprouve quelques difficultés à trouver le budget nécessaire pour sa relance.
Kim Dotcom, le célèbre fondateur du site de téléchargement Megaupload, ne s’avoue pas vaincu. Dans un spot sur YouTube, il vient d’annoncer sa volonté de relancer son site, fermé par le FBI en 2012.
Mis en examen pour violation de droits d’auteur, blanchiment d’argent et association de malfaiteurs, cet ancien hacker de 42 ans attend en Nouvelle-Zélande la décision des juges concernant son extradition vers les États-Unis.
Pourtant, depuis cette date, il accumule les échecs. En 2013, il lance un service d’hébergement de fichiers, Mega, abandonné deux ans plus tard, sous le prétexte d’une prise de contrôle chinoise. En 2014, il travaille sur Baboom, un service de streaming musical, après avoir souhaité sur Twitter la mort de l’industrie musicale américaine. En octobre de la même année, il quitte le projet, mis en danger, dit-il, à cause de l’animosité de l’industrie de la musique à son égard.
Même la politique lui résiste. Son parti, Internet Party, créé pour défendre les libertés numériques en Nouvelle-Zélande, ne récolte que 1,42 % des voix, le laissant en dehors du parlement.
MU2 – Megaupload 2 –, le nouveau site de téléchargement, devrait offrir 100 Go de stockage gratuit dans le Cloud, sans limites de transfert et chiffré d’un bout à l’autre. Esquissé depuis juillet, son profil intégrera également le bitcoin comme unique moyen de paiement.
Démarrée début octobre, la campagne de crowdfunding, lancée sur BNKToTheFuture, n’a pour l’instant réuni qu’à peine 10 % du budget de 4,5 millions de dollars qu’elle doit récolter d’ici le 24 octobre.
Ce qui n’empêche pas Kim Dotcom de déclarer sur Twitter que, même poursuivi comme pirate et fugitif par le gouvernement américain, il vient déjà de trouver 93 investisseurs pour son nouveau Megaupload.