
Avec des promesses de rendement élevé allant jusqu’à 15 % par an, le crowdfunding immobilier rencontre un vif succès auprès des investisseurs. Pourtant, son fonctionnement est encore largement méconnu du grand public, notamment en ce qui concerne les modalités de remboursement.
Le crowdfunding immobilier constitue une option de plus en plus privilégiée par les promoteurs immobiliers pour compléter leur part de fonds propres nécessaires à la réalisation du projet (entre 10 % à 20 % du coût total de l’opération).
Pour espérer être financés par les banques, les promoteurs immobiliers doivent mobiliser d’importants fonds propres, de l’argent dont ils ne disposent pas forcément. C’est pourquoi ils commencent à s’intéresser au financement participatif. Par ailleurs, il faut également noter que les opérations de promotion sont de plus en plus longues. Résultat : les fonds sont bloqués, ce qui les empêche de développer d’autres projets, et retarde ainsi le lancement de nouvelles opérations immobilières
Stéphane Bombon, président de Fundimmo, plateforme française de crowdfunding immobilier.
Malgré tout, seuls les projets sérieux, qui apparaissent viables, seront proposés aux investisseurs. Ainsi, les plates-formes évaluent la solidité financière du promoteur et de sa capacité à honorer ses engagements (respect des délais de livraison), et c’est à l’issue de cet examen minutieux qu’elles acceptent de publier la campagne sur leurs sites.
Tandis que certaines d’entre elles sélectionnent uniquement les projets financés par la banque, ce qui constitue une sécurité supplémentaire pour les investisseurs.
Lorsque le programme immobilier est achevé et commercialisé, le promoteur rembourse, à l’échéance du projet, le capital plus les intérêts à la plateforme de financement participatif. Puis, cette dernière se charge de reverser aux investisseurs leur mise de départ ainsi que les gains promis.
Rappelons que les intérêts générés sont soumis aux prélèvements sociaux (15,5 %) et au prélèvement forfaitaire libératoire (24 %).
Les sociétés peuvent de même y investir leur trésorerie. La totalité de leurs gains leur sera reversée aux termes du projet, il leur appartient ensuite de régulariser le produit financier engendré par ce placement
Jérémie Benmoussa, directeur général de Fundimmo.