Quelques conseils pour financer un projet immobilier en ligne

collecte financiere pour projet immobilier

Depuis 2013, le crowdfunding immobilier connaît un succès croissant en France. Promettant entre 8 et 15 % de rendement annuel en fonction des projets des sites, le système n’est pas totalement clair pour les non-initiés, notamment en ce qui concerne le remboursement. Fundimmo fait le point sur la question.

L’intérêt du crowdfunding immobilier pour les promoteurs

Le crowdfunding immobilier répond aux besoins de fonds propres des promoteurs pour réaliser de nouveaux projets.

Concrètement, avec les liquidités issues de la collecte, ils disposent d’un apport conséquent pour convaincre les banques de les financer tout en évitant d’immobiliser des sommes importantes sur une longue durée.

Ainsi, ils accélèrent l’achèvement et la commercialisation de programmes livrables à court terme et peuvent renouveler leurs fonds propres pour démarrer d’autres chantiers sans temps mort.

En moyenne, ils peuvent lever sur les plateformes spécialisées entre 10 et 20 % du financement total nécessaire à l’opération. En contrepartie, ils rémunèrent chaque année les investisseurs et le site à hauteur de 10 à 20 % des montants engagés.

Pour cela la société de promotion immobilière monte une société dédiée au projet, dont la SAS intermédiaire achète une part, et à qui elle verse une avance en compte courant d’associé. La société civile de construction vente (SCCV) créée peut ainsi recevoir l’argent des souscripteurs.

Le principe du crowdfunding immobilier

Si l’objectif financier de la campagne est atteint, le projet commence, sinon chaque investisseur récupère sa mise.

Au terme du programme, le promoteur verse le capital emprunté et les intérêts correspondants à la SAS intermédiaire. Celle-ci passe ensuite par le site de finance participative pour rembourser individuellement aux participants à la campagne de leur placement initial et des intérêts que celui-ci a générés sur la totalité de la période de souscription. Le souscripteur est libre de se retirer ou de s’engager dans un autre projet.

Les règles fiscales classiques s’appliquent au crowdfunding immobilier, assimilé à un placement obligataire. Un particulier verra donc ses gains amputés de 24 % d’impôts et de 15,5 % de prélèvements sociaux.

Les sociétés désireuses de faire fructifier leur trésorerie peuvent également investir dans un projet de crowdfunding immobilier. À son échéance, elles reçoivent l’intégralité de leur rémunération, à régulariser dans leur comptabilité au titre de produit financier.

La sécurité du crowdfunding immobilier

Avant de soumettre un projet immobilier aux internautes, les plateformes opèrent un tri rigoureux faisant intervenir des professionnels de l’immobilier, des banquiers, etc.

Impliquant le contrôle de la solidité financière du promoteur et de ses capacités opérationnelles, ainsi que la viabilité du projet, cette sélection assure aux potentiels investisseurs le respect du planning et du budget. Certains sites exigent même le soutien bancaire pour minimiser les risques pour les contributeurs.

Le crowdfunding immobilier devrait poursuivre son essor, la pierre restant l’investissement préféré de 90 % des Français, quand l’investissement en entreprise est considéré comme le plus risqué pour 62 % des épargnants.

Retour au de page