Les montants levés par les entreprises via le crowdfunding ont triplé entre 2014 et 2015

illustration financement participatif

En 2015, les entreprises ont collecté sur les plateformes de crowdfunding des sommes trois fois supérieures aux réalisations de 2014. Alors que les prêts et investissements sont en pleine croissance, le modèle du don ne fait plus recette.

Un succès indéniable

Les 122 millions d’euros levés par les entreprises grâce au crowdfunding en 2015 représentent plus de 40 % des fonds rassemblés via ce canal durant l’année. La progression par rapport à 2014 est de 200 %, alors que l’ensemble n’a progressé « que » de 100 %.

Le succès du financement participatif est bien compréhensible.

TPE et les PME peuvent obtenir rapidement les fonds dont elles ont besoin, sans être conditionnées par des garanties lourdes, frein majeur à l’accès au prêt bancaire classique. De nombreux entrepreneurs l’apprécient d’ailleurs particulièrement pour cette flexibilité, qui leur évite d’engager un bien au titre pour rassurer le prêteur.

Essor du prêt et de l’investissement

66 % des entreprises continuent de recourir au système du don. Toutefois, on assiste à la montée fulgurante du crowdfunding sous la forme de prêt (crowdlending) ou de prise de participation au capital (crowdequity).

La mise en place de la réglementation dédiée au secteur en 2014 n’est certainement pas étrangère à ce phénomène, favorisé par l’apparition de dizaines de plateformes et même d’un comparateur dédié. Par ailleurs, le don ne s’adapte pas aux montants plus élevés.

Toutefois, la nature des besoins et les types d’investisseurs ciblés peuvent justifier d’utiliser les deux mécanismes de manière complémentaire.

Multiples avantages du financement participatif

Au-delà de la question financière, une campagne de crowdfunding permet à l’entreprise d’améliorer sa visibilité et sa notoriété, de se constituer une communauté de suiveurs, de tester le marché auprès de clients potentiels.

En outre, il propose un rendement intéressant, dans un contexte de faible rentabilité des produits d’épargne classiques comme le livret A. Et cela, de manière transparente, quand les banques se voient reprocher leur opacité.

En dépit de sa croissance phénoménale, les experts estiment que le financement participatif ne supplantera pas les banques traditionnelles, surtout sur les dossiers complexes.

Toujours est-il qu’il offre l’indispensable diversification des sources de financement et permet à l’épargne des Français de financer l’économie réelle, le plus souvent par des projets de proximité.

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