Difficile de décrocher un prêt bancaire classique pour les femmes. Heureusement, le financement participatif et le microcrédit leur permettent de concrétiser leurs projets professionnels.
Les banques, qu’elles soient digitales ou traditionnelles, répondent aux besoins des clients sans faire de distinction sur le genre. Cependant, dans le monde des établissements en ligne, l’évolution de la typologie de la clientèle montre une forte progression du nombre de femmes.
En effet, au départ dominé par les citadins technophiles de sexe masculin, le secteur a rapidement été investi par les femmes. Boursorama Banque indique par exemple qu’en 2015, 45 % des nouveaux comptes ont été ouverts par des femmes, qui représentent aujourd’hui 40 % de sa base auparavant constituée en majorité d’« hommes quadras CSP + ».
Dans le monde entrepreneurial, la parité n’est pas encore la norme, les femmes étant, de manière générale, moins enclines à courir des risques financiers.
Et même celles qui recherchent des financements professionnels, sollicitent des montants moindres par rapport aux hommes et fournissent un apport personnel moins élevé.
Ces critères, qui peuvent faire baisser leur notation dans le circuit traditionnel, les encouragent à recourir au microcrédit et au financement participatif, solutions alternatives en plein essor ces dernières années.
Les chiffres pour 2013 du Baromètre de la microfinance indiquent ainsi que les femmes représentaient 73 % de la clientèle des acteurs du marché, avec succès.
En effet, les campagnes menées par des entrepreneures de sexe féminin sur les plateformes de crowdfunding atteindraient plus rapidement les objectifs fixés.
Des statistiques qui semblent démontrer une plus grande confiance des internautes investisseurs envers les femmes.
Le site de crowdfunding en equity CircleUp va jusqu’à affirmer que les femmes qui lèvent des fonds pour le développement de leur affaire multiplient par 10 leurs chances d’obtenir les financements dont elles ont besoin via ce mode qu’en passant par un prêt bancaire.
Et si elles s’étaient adressées à une société d’investissement, le ratio aurait été de 5 contre 1 en faveur de l’equity crowdfunding.