À chacun ses enjeux pour les sites de crowdfunding

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Si en Europe comme aux États-Unis, les acteurs du crowdfunding sous forme de prêt doivent surmonter certaines difficultés et contraintes, celles-ci ne sont pas les mêmes des deux côtés de l’Atlantique.

Les sites américains sont plus exposés que les plateformes françaises sur le risque de crédit

Le principe de fonctionnement des plateformes européennes et américaines de crowdlending est similaire, mais les problématiques qu’elles rencontrent diffèrent notablement, en particulier à cause du cadre réglementaire et du contexte économique.

Si le risque de défaillance est indissociable de l’activité, les sites américains de financement participatif sont plus vulnérables en cas de ralentissement économique. En cas de survenue d’une telle situation, ils doivent être en mesure d’ajuster rapidement leurs conditions d’octroi ainsi que les taux d’intérêt appliqués aux crédits.

En France comme dans le reste de l’Europe, en revanche, les variations du taux de défaut sont moins marquées. En effet, les aides sociales absorbent en partie l’impact d’une éventuelle perte d’emploi sur les revenus des ménages.
Les professionnels du crowdfunding se doivent par conséquent d’accorder judicieusement les crédits pour assurer leur croissance sans prendre de risque excessif avec des emprunteurs à la solvabilité précaire.

Risque de taux faible et renforcement de la réglementation pour tous

Les taux faibles sont un point commun des deux marchés, permettant aux plateformes de finance participative d’offrir aux prêteurs des rentabilités très attractives.

Les investisseurs français peuvent ainsi prétendre à un rendement de 4 à 9 % tandis que les Américains bénéficient de taux de ROI dépassant 7 %, dans le cas de Lending Club par exemple.

Il reste à savoir si les placements resteront aussi profitables en cas de reprise des taux.

Quant au risque réglementaire, il semble moindre du côté européen, où la France, le Royaume-Uni et l’Italie ont instauré une législation dès l’émergence du crowdfunding afin d’encadrer et de favoriser son essor.

L’effort de sécurisation du secteur s’étend à l’Union européenne, qui envisage l’addition de règles ; ainsi, les startups œuvrant dans la FinTech (technologie financière) figurent désormais sur la liste de contrôle du Conseil de stabilité financière (FSB).

Outre-Atlantique, l’heure est aussi au durcissement de la réglementation avec plusieurs années de croissance fulgurante du marché. Les démarches diffèrent, mais les préoccupations se rejoignent aujourd’hui.

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