Lending Club valide le modèle de financement participatif sous forme de prêts en ligne avec ses récents résultats financiers.
Le succès de Lending Club montre le basculement des prêteurs et emprunteurs depuis les circuits traditionnels au profit de la FinTech et les services financiers en ligne.
En 9 ans, la plateforme de crowdfunding a vu transiter 16 milliards de dollars de prêts.
La Réserve fédérale des États-Unis affirme par ailleurs qu’au début de l’année 2014, près de 20 % de petites entreprises ont eu recours à un prêteur en ligne pour trouver les financements dont elles avaient besoin.
Le plus grand prêteur coté au monde a récemment dévoilé ses revenus pour 2015.
La plateforme américaine a facilité 8,4 milliards de dollars de prêts fournis par 1,4 million de personnes et a offert un rendement moyen de 7,8 % aux investisseurs.
Sur le dernier trimestre, les prêts ont totalisé 2,6 milliards de dollars contre 1,41 milliard pour la même période l’année précédente (+82 %).
Les produits d’exploitation ont atteint 134,5 millions $ (+93 % en glissement annuel). Les revenus d’exploitation ont été de 5,21 % contre 4,92 % pour l’exercice précédent grâce à la croissance de toutes les composantes des revenus.
La croissance fulgurante de Lending Club reflète le potentiel de cette industrie émergente. Selon une récente étude de Morgan Stanley, le marché pourrait peser 290 milliards de dollars d’ici 2020, avec un taux de croissance attendu annuel consolidé de 51 % à partir de 2014.
Les prêts personnels vont continuer à croître rapidement. Une étude menée par Bankrate.com révèle qu’environ 24 millions d’Américains envisagent d’en souscrire un au cours des 12 prochains mois, attirant les prêteurs en ligne.
Les investisseurs individuels affichent une confiance accrue dans ce marché.
Chez Lending Club, 54 % des 8,4 milliards de dollars investis sur la plateforme provenaient de 115 000 investisseurs individuels, tandis que 21 % ont été financés par les fonds de pension, les assureurs et autres gestionnaires d’actifs.
Afin de résoudre le problème des frais cachés facturés par certains prêteurs, un projet de loi est en cours aux États-Unis pour améliorer la transparence. En outre, un problème de liquidités entrave la croissance de l’industrie des prêts en ligne avec l’augmentation du coût d’emprunt.
Enfin, ayant émergé après la crise financière mondiale, la majorité des prêteurs doit subir des tests de stress (capacité à résister à une récession).
Lending Club pour sa part est sorti de la crise de 2007-2008 avec des rendements positifs de 1,84 % alors que le S&P 500 perdait un tiers de sa valeur.