L’UGA lance un appel public pour financer une formation destinée aux migrants

Appel public au financement de projets pour migrants

Une campagne de financement participatif est lancée pour financer une formation spéciale à l’attention des réfugiés. Le but pour le centre universitaire d’études françaises (CUEF) est de leur fournir les bases nécessaires en « langue et culture françaises » devant permettre la poursuite d’études supérieures.

Des cours pour intégrer une université française à la rentrée prochaine

L’exil a contraint de nombreux jeunes réfugiés à interrompre leurs études. Afin de leur permettre de réintégrer l’université, le Cuef à Grenoble dispense une formation intensive de quatre mois sanctionnée par un diplôme spécial. Cette passerelle doit leur permettre dès la rentrée 2016 de rejoindre un campus pour tenter de décrocher un diplôme, selon Laura Abou Haidar, directrice du Cuef.

Parmi les quatorze réfugiés qui suivent actuellement le cours, la majorité vient de Syrie. On leur enseigne le français et d’autres matières en ligne, mais ils apprennent également la méthodologie, se familiarisent avec l’environnement universitaire, bénéficient de tutorats…

Malheureusement, cette formation requiert de nombreuses ressources parmi le personnel administratif et engendre évidemment des coûts supplémentaires. Trouver un financement est donc un enjeu majeur pour l’université Grenoble Alpes (UGA) qui affiche une réelle volonté de faire réussir ces jeunes

Une campagne de financement participatif pour lever 6000 €

Afin de mener à bien cette formation unique pour les 14 apprenants, l’UGA a besoin de 60 000 €. Une partie est déjà prise en charge par les fondations Stendhal et UGA, soutenues par des mécènes privés.

En complément, l’université fait appel à la générosité des internautes. Pour Anne-Catherine Ohlmann, présidente de la fondation partenariale UGA, au-delà de l’effort financier, la campagne est l’occasion de faire preuve de solidarité envers des personnes qui ont dû et doivent encore traverser de terribles épreuves.

Une collecte est donc ouverte sur la plateforme Kocoriko de la Banque populaire des Alpes, avec un objectif financier de 6000 €, soit un dixième du coût total de la formation. La présidente espère dépasser largement ce montant, promettant que tout l’excédent sera mis de côté afin d’assurer la pérennité de l’initiative.

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