À partir du 25 juin, PayPal cessera de couvrir via son programme « Protection des Achats » les fonds versés dans le cadre de campagnes de crowdfunding.
Les sommes engagées pour soutenir des opérations de financement participatif ne seront plus couvertes par le géant des services de paiement en ligne. Jusqu’ici, elles étaient couvertes par un dispositif spécifique activé dans les cas de litiges consécutifs à un défaut de livraison ou à la non-conformité des marchandises livrées avec la description.
PayPal est en cours d’amendement de la section 13.3 de ses conditions générales d’utilisation, qui liste les paiements non couverts. Ce sont les paiements effectués à des agences gouvernementales, les paris, jeux-concours « et autres activités présentant un droit d’entrée avec des prix à la clé », ainsi que les fonds levés sur les plateformes de crowdfunding.
En ce qui concerne la finance participative, PayPal justifie sa position par l’importance des risques et des incertitudes qui entourent le secteur encore trop jeune du crowdfunding. Par ailleurs, de par sa nature, ce mode de financement ne garantit pas le retour sur investissement, le risque commercial restant très présent.
Un rapport du site Kickstarter révèle que 9 % des porteurs qui atteignent leur objectif n’expédient jamais les contreparties promises aux investisseurs. Plus généralement, les délais d’envoi des produits dépassent souvent les délais convenus, ou afin de réduire ceux-ci, les produits ne correspondent pas à ceux mentionnés dans la présentation de la campagne.
L’entreprise affirme d’ailleurs travailler en parallèle avec les acteurs du marché afin de pousser les porteurs de projets à la plus grande transparence au sujet des risques qu’encourent leurs potentiels contributeurs.
L’exclusion du crowdfunding de la couverture de PayPal n’est pas la première, l’entreprise de paiement en ligne ayant révisé deux ans plus tôt sa politique en définissant deux catégories. À la prévente, elle se réserve la possibilité de retenir les fonds et de les restituer aux acquéreurs en cas de défaillance du porteur du projet. En cours de campagne, le blocage des fonds étant impossible, sa protection ne s’exerce pas, en particulier lorsque les porteurs confirment l’absence de garantie pour les investisseurs.
