Depuis décembre 2015, les collectivités territoriales peuvent accéder plus facilement aux plateformes de crowdfunding. Mais cela fait longtemps que la Bretagne a recours au système participatif pour encourager les initiatives locales. Pour la deuxième fois, elle lance son programme « Accélérateur d’Initiatives Jeunes ».
En Bretagne, les jeunes âgés de 18 à 29 ans peuvent obtenir le soutien de la région pour réaliser leurs projets. L’année dernière, celle-ci a ainsi apporté son concours à 11 d’entre eux, dont une équipe de torball ou encore la création d’une boite de produits bretons ou de livres multilingues pour enfants avec exercices intégrés.
Mais avant d’être portées au niveau de la région, ces initiatives sont passées par la case crowdfunding pour gagner en visibilité et décrocher leur premier financement. Ce mode de financement à la popularité croissante consiste pour un intermédiaire agréé à mettre en relation les entrepreneurs et créateurs d’un côté, et les particuliers désireux d’apporter leur contribution financière de l’autre. Pour les Bretons, c’est sur les sites de finance participative locaux GwenneG et Kengo.bzh que la campagne de levée des fonds auprès des internautes a été menée.
En Bretagne, tout projet qui parvient à séduire la population locale et réussit à collecter 70 % du financement dont il a besoin en ligne a automatiquement droit à une aide régionale. Plafonnée à 4000 €, cette somme est précieuse pour les apprentis entrepreneurs, qui peuvent boucler leur budget.
En 2015, la région avait décidé de mettre en place un laboratoire d’idées. Le succès de l’entreprise a été tel que la Bretagne réitère avec l’édition 2016 de son « Accélérateur d’Initiatives Jeunes ». Cette idée originale donne l’exemple en matière d’utilisation concrète des fonds régionaux pour améliorer le quotidien des habitants et contribuer à l’économie réelle.
À l’avenir, la Bretagne ne va certainement pas s’arrêter au repérage de projets innovants sur les plateformes de crowdfunding. La publication du décret n° 2015-1670 de décembre 2015 permet en effet aux collectivités territoriales de soumettre leurs propres projets sur ces espaces dédiés et les faire financer par le public.