Immobilier : les promoteurs se ruent vers le crowdfunding

La finance participative immobiliere a du succes

Alors que les promoteurs immobiliers rencontrent de plus en plus de difficultés à financer leurs projets, le crowdfunding s’annonce aujourd’hui comme un excellent alternatif.

Le crowdfunding immobilier a le vent en poupe

En quête de nouvelles sources de financement, les promoteurs immobiliers se tournent de plus en plus vers le crowdfunding immobilier. C’est par exemple le cas de Sepimo qui avait lancé dernièrement une collecte de fonds sur la plateforme Wiseed pour financer la construction de 34 appartements à Franconville (Val-d'Oise). En moins de quelques semaines, la collecte a permis de récolter 300 000 euros auprès des internautes, soit 79,5 % des fonds nécessaires pour réaliser ce programme.

Il faut dire que ce phénomène connait un véritable engouement. Ainsi, en 2015, des milliers de projets immobiliers ont pu être financés via cette formule pour un montant total de 50 millions d’euros. Et ces chiffres devraient encore progresser d’ici les prochaines années.

À l’heure actuelle, ce marché balbutiant est dominé par une quinzaine d’acteurs, dont sept sont agréés par l'Autorité des marchés financiers (AMF). Et de nouvelles start-ups y voient régulièrement le jour. Parmi celles-ci Immovesting, qui, depuis le mois d’avril, permet à des investisseurs particuliers de participer au rachat d’un immeuble de bureaux de plus de 11 000 m² au cœur de Lyon.

Un placement attractif

Si le crowdfunding immobilier suscite autant l’intérêt des particuliers, c’est avant tout parce qu’il leur permet de bénéficier de rémunérations très alléchantes, qui peuvent aller de 5 à 17 % pour une opération telle que Kohinoor.

Toutefois, malgré le niveau attrayant de leurs rendements, ces placements s’accompagnent de quelques contraintes qu’il est nécessaire d’appréhender. D’abord, l’argent promis ne sera versé aux investisseurs qu’à la date de livraison du programme immobilier.

Ils devraient alors s’engager à mobiliser leur placement pendant au moins dix-huit mois avant de pouvoir toucher leur gain. Ensuite, étant donné qu’il s’agit de construire des immeubles neufs, ces opérations peuvent être risquées (retard de livraison, abandon de chantier…).

Responsabiliser les promoteurs

Face à ces risques et dans un souci de sécuriser davantage les souscripteurs, les plateformes prennent alors des précautions pour sélectionner des projets sérieux. Par exemple, elles choisissent uniquement des promoteurs ayant livré au moins cent appartements, ou elles leur demandent d’apporter au minimum 20 % de fonds propres.

« Résultat, lors des cinq opérations achevées, nos clients ont toujours touché leur gain avec le rendement affiché de 8 % à 10 % », explique Joachim Dupont d'Anaxago.

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