Découvrez l’essentiel de l’intervention de Nicolas Lesieur, patron d’Unilend, lors du BPIFrance Inno Génération 2

Intervention d'Unilend lors de l'evenement de BPIFRance

La deuxième édition du BPIFrance Inno Génération, qui s’est déroulée le 25 et 26 mai dernier dans le quartier parisien de Bercy, a rassemblé des milliers de chefs d’entreprise du monde entier. Au cours de ces 24 heures, une cinquantaine d’entrepreneurs emblématiques se sont succédé à la tribune pour une intervention de huit minutes chacune, sur le thème « Changer le monde ». Nicolas Lesieur, le fondateur et PDG d’Unilend, figurait parmi les intervenants. Retrouvez l’essentiel de son intervention.

Le changement commence par chacun de nous

D’abord, pour Nicolas Lesieur, chacun de nous, à notre propre échelle, peut être un acteur de changement. Et le rôle d’Unilend, c’est justement de nous donner les moyens d’agir pour pouvoir changer les choses. Il l’illustre ainsi par un exemple concret :

Vous êtes à peu près 3 000 personnes dans la salle. Si je rapporte ça à la population, ça veut dire qu’en moyenne, vous avez chacun 70 000 € d’épargne (assurance-vie, un livret bancaire, bourse). Soit plus de 200 millions d'euros. Imaginons maintenant une centaine de chefs d'entreprise. En France, 2 millions de petites entreprises ont besoin de financement : 80 000 € en moyenne. Si chacun des 3 000 d'entre vous prêtait 40 € à chacune de ces cent entreprises, vous avez la capacité de placer 4 000 €, ce qui n'est pas grand-chose par rapport à vos 70 000 €, et vous financez chacune de ces cent entreprises pour 80 000 €. Donc, c'est vous qui pouvez faire les choses, et c'est bien ce que nous, en créant Unilend, on essaie de vous permettre

Nicolas Lesieur.

Il faut croire au changement

Le fondateur d’Unilend reconnait toutefois la difficulté inhérente à tout changement. Se faire une place dans le paysage financier français, un secteur très encadré et dominé par les établissements bancaires, le défi est de taille.

Le permettre, c'est très simple à dire, c'est plus compliqué à faire (…) Parce que ça parait peut-être un peu simple. Mais ça n'a pas été nécessairement facile à monter, puisqu'on est dans un pays de monopole bancaire avec des règlementations, avec des traditions

Il y a cependant une chose sur laquelle il n’a plus aucun doute, c’est que lorsqu’une personne croit fermement en ses idées, qu’elle se donne les moyens d’y arriver et qu’elle prend le temps nécessaire pour faire mûrir son projet, aucun obstacle ne peut lui résister.

Eh bien pour faire ça, il faut d'abord se dire que c'est possible même si ça semble impossible (…). Je crois que, quand on a envie de faire quelque chose et quand on a une conviction, il faut l’amener en ayant en tête de dire : je ne m’occupe pas nécessairement aux autres, de ce qu’ils vont penser, je vais aller au bout de ce que je veux. Et il faut pour ça, savoir où on va. Il ne s’agit pas de faire ça la petite semaine, il s’agit de faire ça en ayant un plan. Alors, ça m’amène à : qu’est-ce que ça peut donner cette histoire ? Est-ce que ça va remplacer des banques ? Est-ce que ça va bouleverser complètement les choses ? Je n’en sais encore rien. Ce que je sais juste, c’est que ça peut devenir très gros, parce qu’il y a une capacité de chacun de s’impliquer. Ca répond à un besoin individuel de chacun de se dire : j’ai envie que mon épargne, je sache à quoi sert cet argent. Et finalement, si ça aide des entreprises françaises, c’est mieux

Une question de confiance

Par ailleurs, le PGD d’Unilend rappelle qu’en matière de finance participative, la confiance est cruciale. En effet, si les épargnants ne font pas confiance aux entreprises, ils n’investiront pas et préfèreront se tourner vers d’autres placements.

Faire du crédit, c’est faire confiance étymologiquement parlant. Et donc, c’est non seulement une source de financement bien sûr, mais c’est aussi un vecteur immense de confiance pour ces chefs d’entreprise

Responsabiliser tant les porteurs de projet que les investisseurs

Mais pour garantir une confiance mutuelle, il est nécessaire de responsabiliser aussi bien les entreprises – il s’agit dans ce cas pour les dirigeants de faire preuve de bonne foi sur le sérieux de leur projet et de leurs capacités à rembourser l’emprunt –, mais également les particuliers qui doivent s’informer sur les risques qu’ils prennent en investissant via le crowdfunding.

Notre métier, c’est aussi de créer cette double relation entre la liberté qu’on offre et la liberté qu’on demande à ceux qui utilisent notre système. La responsabilité pour un chef d’entreprise, c’est bien évidemment d’être sincère sur ce qu’il dit, on s’en assure, et de rembourser, etc. La responsabilité de celui qui prête, c’est de comprendre qu’il peut ne pas être remboursé, de dire que c’est à ses risques de s’engager dans un nouveau schéma en connaissance de cause

Savoir s’entourer des meilleurs

Enfin, Nicolas Lesieur nous livre le dernier secret de son succès : un bon recrutement. « Il faut savoir s’entourer de gens évidemment très compétents et, idéalement, plus compétents que soi. Le cœur de la démarche de la construction de l’entreprise, pour moi, c’est les bons recrutements. Toute la capacité des uns et des autres de travailler ensemble ».

Chez Unilend, tout le personnel partage les mêmes valeurs et la même vision que l’entreprise, et éprouve du plaisir au travail, car ils savent qu’ils contribuent au changement, insiste son patron.

Et on a là, des gens qui sont heureux de réinventer leur métier. Heureux d’être là ensemble pour apporter de nouvelles choses, et heureux d’avancer
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