WeShareBonds, nouvelle plateforme de prêt participatif aux PME

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Depuis juin, le marché du prêt participatif compte un nouvel acteur : WeShareBonds. Les PME disposent d’une solution alternative supplémentaire au crédit bancaire pour solliciter des financements après de particuliers et institutionnels.

Nouvelle plateforme de crédit aux PME

Si la majorité des PME françaises parvient à obtenir des banques les fonds dont elle a besoin, celles dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 5 à 10 millions d’euros ont rarement accès à ce circuit.

Les petits crédits intéressent peu les établissements traditionnels, le risque étant élevé et la charge de travail nécessaire à leur mise en place, importante, alors qu’ils ne disposent pas d’équipes dédiées à ce type de demande.

Dans ce contexte, le financement participatif a connu ces dernières années un succès fulgurant. Les PME non cotées en Bourse y recourent massivement, avec 50 milliards d’euros empruntés en un semestre.

Le secteur séduit de nouveaux acteurs, comme WeShareBonds, arrivé en juin grâce à un tour de table de 3,8 millions d’euros et une prise de participation à hauteur de 10 % du capital par La Banque postale depuis octobre.

Même si Lendix domine avec 40 % de parts de marché, notamment avec l’acquisition de son concurrent Fin­square, la nouvelle plateforme de prêt pour entreprises fondée par Cyril Tramon et Yoann Coumes-Gauchet affiche ses ambitions.

Emprunt obligataire pour financer des entrepreneurs inconnus

Des financiers indépendants pour la plupart effectuent une sélection rigoureuse des PME « stratégiques », afin d’accompagnement leur croissance par un crédit. Pas de place pour les TPE sur WeShareBond, elle a fait le choix de s’adresser exclusivement aux quelque 150 000 PME françaises générant un chiffre d’affaires supérieur au million d’euros et des profits avant impôts dépassant 100 000 euros.

En outre, grâce aux notations de la Banque de France et des credit scorers, il est plus facile de mesurer le risque de défaillance d’une PME, sans compter que sa taille lui confère généralement une meilleure capacité de remboursement.

La start-up agréée par l’Autorité des marchés financiers (AMF) opte pour une forme de prêt pour entreprises différente de ses homologues. L’entreprise demandeuse doit ainsi émettre des obligations qui promettent une rémunération annuelle brute comprise entre 4 et 8 %.

Le fonds professionnel obligataire est utilisé pour assurer la moitié du montant demandé, la différence étant apportée par les investisseurs externes.

En 18 mois, la jeune pousse vise les 10 millions d’euros prêtés pour un total de 50 projets. Et pour cela, son défi est double : maintenir un taux de défaut inférieur à 2 % tout en donnant leur chance à des entrepreneurs inconnus.

Car son objectif ultime, au-delà de la solidité financière et économique, est de contribuer à la réussite des travailleurs acharnés, pour faire du « beautiful business ».

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