Les sites de crowdfunding immobiliers font florès sur la toile. Mais le Toulousain Lymo se distingue des autres par son approche innovante : il entreprend lui-même la construction des projets immobiliers trouvés sur sa plate-forme.
Basé à Toulouse, Lymo voit le jour en 2013. Sa particularité ? À la fois intermédiaire en crowdfunding et promoteur, il développe lui-même les projets immobiliers qu’il propose sur sa plate-forme. Ses fondateurs sont d’ailleurs d’anciens spécialistes de l’immobilier, et non du web, comme c’est souvent le cas avec les start-ups du numérique.
Ces derniers ne réalisent de bénéfices qu’une fois les programmes achevés et commercialisés. C'est pourquoi il n’y a pas de place à l’amateurisme, ici encore plus qu’ailleurs.
Pour Lymo, le développement proprement dit est la partie la plus complexe du projet et qui nécessite donc le plus d’efforts. Mais c’est surtout un processus très risqué, avec les retards de livraison, les aléas climatiques ou encore les difficultés commerciales.
Ce qui est certain pour un projet immobilier, que l'on travaille dans un groupe du CAC40 ou une start-up, c’est qu’on n’est jamais à l’abri du moindre imprévu », explique le directeur général Jean-Baptiste Valyeux. Le promoteur, ce chef d'orchestre, doit faire face à beaucoup d'acteurs, notaires, mairies, voisins qui déposent des recours, entreprises qui font faillite sur le chantier
Ainsi, Lymo estime que le promoteur (celui qui se charge de l’achat du terrain, de faire la demande de permis de construire, d’obtenir des financements, de suivre l'avancée des travaux ou encore de trouver de potentiels acheteurs) est garant du succès de l’opération et doit ainsi être extrêmement compétent.
Raison pour laquelle la start-up a choisi d’internaliser ce poste stratégique. C’est aussi la meilleure façon d’assurer correctement le suivi de l’avancement des projets immobiliers afin de réduire les risques et de garantir un retour sur investissement aux investisseurs.
Avec près de 1 000 euros en poche, les particuliers ont la possibilité d’investir dans de petites résidences immobilières et de bénéficier en retour de gains très alléchants (10 % par an).
Pour limiter les risques, la plate-forme de crowdfunding immobilier a décidé de s’implanter dans un marché de niche : les petites résidences de 10 à 15 lots, un créneau délaissé par les gros promoteurs.
Ce qui offre ainsi de nombreux avantages aux investisseurs, mais aussi aux futurs propriétaires. « Il n’y a pas beaucoup de voisins, les charges de copropriété sont faibles, pas de quota de logement social, pas besoin d'un gros terrain donc plus facile de trouver des emplacements stratégiques en ville », souligne Jean-Baptiste Valyeux.
