Encore dérisoire en Europe, le marché français du crowdfunding croît à toute vitesse

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Le marché français du financement participatif est encore insignifiant, comparé à celui de nos voisins britanniques, conclut une étude menée conjointement par l’université de Cambridge et KPMG récemment publiée par Le Monde. Néanmoins, il progresse à grande vitesse.

Bonnes performances du crowdfunfing européen, dominé par les Britanniques

Le crowdfunding poursuit son fulgurant essor à travers l’Europe, grignotant progressivement des parts de marché aux banques traditionnelles. En 2015, selon l’enquête précitée, les différents acteurs du secteur auraient brassé 5,341 milliards d’euros, soit une progression de 92 % sur un an.

Toutefois, les performances de la finance participative ne sont pas égales entre les différents pays. Le Royaume-Uni se détache nettement, avec 4,412 milliards d’euros, qui représentent 82,61 % de l’activité totale sur le Vieux Continent. Sur un marché bancaire britannique très concentré, cette solution de financement alternative séduit les entreprises.

Loin derrière le leader, la France affiche 319 millions d’euros de collecte pour 49 plateformes. Si ce chiffre semble déjà dérisoire par rapport au mastodonte britannique, il l’est davantage au regard des statistiques des autres continents. En effet, en Amérique du Nord et en Asie, l’année dernière, le crowdfunding pesait déjà 33,6 milliards d’euros et 94,6 milliards d’euros respectivement.

Dynamique positive pour le marché français du crowdfunding

Les récentes données communiquées pour l’Hexagone viennent confirmer celles du baromètre du crowdfunding de Compinnov pour l’année 2015, révélé en février dernier. Il y avançait une collecte de 296,8 millions d’euros, en hausse de presque 100 % d’une année à l’autre. Elle devance ses voisins de l’Union européenne, dont l’Allemagne avec 248 millions au compteur, ou les Pays-Bas, qui comptent 111 millions collectés.

Par ailleurs, le marché croît très rapidement ; de nouveaux acteurs apparaissent régulièrement, et les projets innovants ne manquent pas. Les internautes désireux de contribuer à la croissance de l’économie réelle ont par exemple la possibilité d’accorder un prêt à des étudiants, de financer un projet immobilier ou de soutenir un domaine vinicole.

Enfin, le financement participatif en France ne cesse de se renouveler. Un des grands noms du marché national, Ulule, a ouvert en septembre, au cœur de Paris, une boutique physique pour offrir une meilleure visibilité aux projets qu’elle présente. Dernièrement, c’est KissKissBankBank qui a lancé sa maison du crowdfunding dans le célèbre quartier du Marais dans la capitale.

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