
Très en vogue ces dernières années, le crowdfunding existe pourtant depuis 1875, avec le financement de la statue de la Liberté par quelque 100 000 souscripteurs pour un montant de 400 000 francs. Toutefois, le concept a considérablement évolué, notamment avec l’avènement des nouvelles technologies.
Depuis près d’un siècle et demi, la foule a permis la concrétisation de projets innovants. Seuls les moyens de communication autour des levées de fonds ont changé. Les spectacles et articles dans la presse de l’époque sont remplacés par les réseaux sociaux, les plateformes virtuelles, les sites internet et blogs en plus des contenus dans les médias traditionnels.
En quelques jours, voire en quelques heures, des projets parviennent à mobiliser des milliers d’internautes et obtenir des dons avec ou sans contrepartie, des prêts ou des achats d’actions.
Preuve du succès de ce nouveau mode de financement, plébiscité autant par les particuliers que par les entreprises, le secteur a progressé de 1275 % sur la période 2012-2015. La collecte mondiale globale a ainsi atteint 34,4 milliards de dollars l’année dernière, et devrait grimper à 1000 milliards de dollars d’ici à 2020 selon Forbes.
En France aussi, la finance participative est en plein essor. Toutes formes de contribution confondues, deux millions de Français ont déjà soutenu au moins un projet. Les plateformes aussi se multiplient, et structurent progressivement leurs services pour soutenir son développement.
Le crowdfunding immobilier est l’un des marchés les plus jeunes, mais aussi les plus dynamiques, puisqu’en 2015, il a récolté au total 2,5 milliards de dollars à travers le monde, dont 53,5 millions d’euros dans l’Hexagone. L’investissement peut porter sur un programme spécifique, ou prendre la forme d’un investissement locatif collectif.
Des actifs financiers auparavant inaccessibles s’ouvrent désormais aux investisseurs particuliers. Et ils sont nombreux à s’intéresser aux différents aspects et au déroulement d’une telle opération, mais aussi à contribuer à l’aménagement de leur environnement urbain.
Jusqu’ici limité au résidentiel, le crowdfunding immobilier se développe à une vitesse telle qu’il ne devrait pas tarder à s’étendre à d’autres types d’actifs comme les bâtiments professionnels et commerciaux, ainsi que les infrastructures. Une évolution qui fera intervenir des montants autrement plus importants.