
Depuis le 13 avril, L’Olympique de Marseille est en vente. Redoutant de voir leur club aux mains d’un investisseur peu sérieux, des supporters ont lancé le pari de le racheter grâce au crowdfunding. Objectif de l’opération : collecter 25 millions d’euros.
Margarita Louis-Dreyfus, l’actuelle propriétaire de l’Olympique de Marseille, veut céder le club. Pour ses inconditionnels, le risque est de voir un repreneur uniquement dicté par la logique financière, et dont la stratégie ferait fatalement grimper le prix des billets.
Ghislan Foucque, co-fondateur du site de cagnotte en ligne Le Pot Commun, grand fan du club marseillais a alors l’idée de se porter acquéreur pour rendre le club à ses supporters et lui redonner « ses lettres de noblesse et son statut de grand club européen ». Sa solution : le financement participatif.
C’est donc sur sa propre plateforme qu’il lance le projet « Socios » afin d’encourager tous les amoureux de l’OM à mettre la main au portefeuille.
L’accroche sur le site donne le ton : « Impossible n’est pas Marseillais : rachetons l’OM ». Les fondateurs rappellent ensuite dans le texte de présentation que L’Olympique de Marseille est inscrit dans l’ADN et le patrimoine culturel des Marseillais au même titre que « la bonne mère (la célèbre basilique Notre-Dame-de-la-Garde) ou encore les calanques ».
La campagne vise à offrir au club de football l’opportunité de reprendre en main son destin après plusieurs années de mise en vente sans succès. Ghislan Foucque incite les potentiels donateurs par cette phrase : « Je vous invite à faire d’un rêve commun, une réalité ».
Mais le concept est inédit. Il s’agit d’une promesse, sans engagement ni versement effectif d’argent, simplement pour vérifier la faisabilité de la proposition d’achat ou au moins, discuter avec les représentants de MLD.
Afin d’éviter de fausser les chiffres, le montant des contributions individuelles est plafonné à 1500 €. Quelques jours après le lancement, le compteur avait dépassé 1,8 million d’euros de promesses, et même si les 60 millions sont encore loin, la démarche est louable.