Avec l’acquisition de Finsquare par la plateforme de crédit participatif Lendix, la consolidation est amorcée sur le marché français.
Le secteur du prêt participatif sur Internet fête ses dix-huit mois d’existence et la course à la taille commence. La première opération est attribuée à Lendix, qui a permis l’octroi de prêts aux entreprises pour un total de 19 millions d’euros de prêts en 2015. Elle vient en effet de racheter un de ses « petits » concurrents, Finsquare, lequel a permis d’échanger 4 millions d’euros de prêts.
Si le coût de la transaction reste inconnu, la stratégie semble claire : la recherche de la complémentarité. En effet, alors que Lendix est spécialisé dans les prêts et la location financière de longue durée (plus de 18 mois), Finsquare se classe numéro un sur le segment des prêts à court terme.
Une étape supplémentaire vient d’être franchie dans l’inévitable phase de concentration après l’essor fulgurant du secteur. À cause de marges réduites, seules les sociétés gérant de gros volumes sont rentables. Pour Unilend par exemple, le seul d’équilibre se situe à 100 millions d’euros annuels de prêts, un niveau jamais atteint en France.
Toutefois, quelques plates-formes prennent l’avantage, affichant des millions d’euros de prêts distribués. Leur croissance est soutenue par des acquisitions, des partenariats avec les assureurs et des levées de fonds destinées à renforcer leurs fonds propres. C’est le cas de holding propriétaire de Lendopolis, dont le tour de table a vu entre autres la participation du fonds Orange Digital Ventures.
Mais chez les petits acteurs, la sélection « naturelle » est impitoyable. Quatre entreprises au moins auraient déposé le bilan depuis début 2016 d’après Le Monde. En outre, sur la soixantaine de sites de crowdfunding proposant des prêts aux petites entreprises recensés à l’ORIAS en fin 2015, une vingtaine n’avait jamais démarré d’activité.