Afin de continuer à faire vivre le souvenir des victimes des attentats terroristes de Paris, l’association « Génération Bataclan » veut faire ériger une œuvre sur le site. Zoom sur un projet citoyen participatif.
Encore secoués par les attaques du 13 novembre 2015, les proches des victimes souhaitent un lieu ou un mémorial sur lequel se recueillir, la plaque actuellement visible sur le sol étant jugée « trop impersonnelle. »
L’association « Génération Bataclan », née après ces drames qui ont frappé la Ville Lumière, a lancé un appel pour la réalisation de monuments « participatifs », à installer devant la célèbre salle de spectacle parisienne.
54 architectes et sculpteurs ont répondu avec des maquettes très diverses : un « Mur de la liberté » sur lequel écrire des messages, un escalier baptisé « Mémoire vivante » qui part à l’assaut du ciel, un instrument de musique, 130 photophores pour les 130 disparus, un kiosque à musique…
Au-delà de l’hommage aux victimes, l’objectif des initiateurs du projet est de laisser une marque tangible pour transmettre l’histoire aux générations futures.
Olivier Legrand, spécialiste de l’organisation d’événements commémoratifs et fondateur de l’association, ambitionne également de rendre sa joie de vivre au boulevard Voltaire, sur lequel se trouve le Bataclan, afin d’éviter que celui-ci ne devienne « un mausolée ».
Outre sa fonction mémorielle, l’œuvre choisie doit réunir les personnes pour parler, rire, se raconter des souvenirs heureux.
Affichés sur le site de l’association et soumis au vote, dix de ces projets participatifs ont été sélectionnés. Il reste à élire celui qui sera érigé.
Pour cela, une réunion publique, organisée par « Génération Bataclan » et la mairie du XIe arrondissement, rassemblera les associations de victimes, potentiels contributeurs, riverains et commerçants du quartier.
Une campagne sur une plateforme de financement participatif sera ensuite lancée pour récolter les fonds nécessaires à la réalisation de l’œuvre. À ces dons citoyens s’ajouteront ceux d’entreprises privées ainsi que les bénéfices engrangés grâce aux actions menées par les artistes qui ont rejoint le projet (notamment un concert).
