Le crowdfunding et les business angels sont deux solutions de financement des PME et start-up. Toutefois, leur fonctionnement diffère, et chaque option a ses avantages et inconvénients. Voici quelques conseils pour faire le bon choix.
Le financement participatif consiste pour l’entreprise à faire appel aux internautes pour financer son lancement, sa croissance ou un projet spécifique. La contribution peut prendre la forme d’un don, d’un prêt ou encore d’une prise de participation au capital. Pour mettre en relation les porteurs de projets et les crowdfunders, il y a les plateformes, des professionnels obligatoirement immatriculés au registre de l’ORIAS.
De véritables experts interviennent souvent dans un objectif d’information et de promotion des projets qu’ils soutiennent, même si, de manière générale, les « crowders » sont essentiellement motivés par l’aspect affectif ou social. Ils prennent souvent un risque important, par manque d’information et de compétences.
Au-delà du volet purement financier, une campagne de crowdfunding représente un test grandeur nature du marché pour évaluer l’intérêt du public en plus du premier tri effectué par la plateforme. Elle offre également une meilleure visibilité à l’entrepreneur, qui obtient les fonds dont il a besoin, ou recueille des données précieuses pour affiner son offre.
Pour soutenir les jeunes dans la création d’entreprises, les business angels apportent autant le financement que leurs compétences. Grâce à une solide expérience dans l’entrepreneuriat et le management, ils réalisent une étude approfondie (la due diligence) pour apprécier les risques et le potentiel.
Leur investissement passe par des actions préférentielles ou des obligations convertibles. Les contrats sont très élaborés et incluent des objectifs qui conditionnent la mise à disposition des fonds.
Par ailleurs, ils conseillent les entrepreneurs en matière de management, de politique marketing et commerciale, les aident à faire leurs choix stratégiques et leur ouvrent leur carnet d’adresses.
Dans leur logique altruiste, les crowdfunders sont plus disposés à accepter un rendement moindre et pas de garanties pour permettre à une idée qui leur tient à cœur de voir le jour. Par ailleurs, sur un marché très jeune et à la réglementation récente, les rendements sont parfois incertains et des vides juridiques peuvent exister.
Les business angels ont l’avantage de l’ancienneté et de l’expérience. Ce sont des investisseurs « actifs » qui participent pleinement à l’aventure, et l’efficacité de leur accompagnement repose d’ailleurs largement sur la proximité géographique pour des rencontres physiques.
Pour les entrepreneurs, l’objectif de la démarche détermine le choix de la solution. Pour maximiser la visibilité d’un projet et obtenir la validation des consommateurs, le crowdfunding est plus pertinent. Pour un projet confidentiel et/ou requérant une analyse plus pointue, les business angels sont recommandés.