Œnologue averti ou simple amateur, vous pouvez désormais investir dans une entreprise de vin grâce à la plateforme de financement participatif Winefunding.
On observe ces dernières années une certaine tendance à la spécialisation des plates-formes de financement participatif. Après l’immobilier, les jeux vidéo, l’agriculture ou encore les collectivités locales, c’est au tour de la filière viticole de se mettre à l’heure du crowdfunding.
Depuis le mois de mai, la start-up bordelaise Winefunding (de l’anglais Wine qui signifie vin et funding pour financement) propose aux internautes d’investir leur épargne dans des entreprises de vin, et de s’improviser châtelain.
La plateforme, qui met en relation des particuliers passionnés de vin et des vignerons en quête de financement pour leurs projets, permet par exemple aux « WineFunders » (surnom donné aux utilisateurs du site) de financer un projet d’acquisition et de rénovation d’un domaine en Bourgogne ou encore l’achat d’un château à Lussac-Saint-Emilion, sans nécessairement posséder une grosse fortune.
Étant donné que Bordeaux est mondialement connu pour son vin éponyme que pour son club de football, c’est tout naturellement que la plateforme a choisi de s’implanter dans cette ville. Pour l’instant, la jeune pousse se veut nationale, mais affiche toutefois des ambitions internationales.
Ce type de plateforme manquait dans le domaine du vin. Winefunding est la seule dans le monde à proposer ce genre de financement participatif avec une expertise aussi fine sur un marché de niche, avant, pendant et après le projet.
souligne Maxime Debure, président fondateur de Winefunding, qui a lui-même suivi des études en œnologie et en conseil aux fonds d’investissement.
Mais si la plateforme affiche une réelle volonté de soutenir les vignerons locaux, pas question pour autant de faire l’impasse sur la qualité des projets. Ainsi, un comité composé d’une cinquantaine de spécialistes réputés dans le domaine viticole (agronomes, sommeliers, œnologues, consultants…) sera chargé d’examiner les projets avant leur publication sur le site.
Puis, les porteurs de projet bénéficient d’un accompagnement administratif, juridique et marketing (design des étiquettes, élaboration d’une stratégie digitale…) par des experts : juristes, consultants, comptables...
Il faut dire qu’aucun détail n’est laissé au hasard. Les épargnants doivent également satisfaire à certaines exigences avant de pouvoir investir leurs derniers sur la plateforme. Ils devront entre autres disposer des fonds suffisants et avoir un minimum de connaissance financière.
Il s’agit d’une obligation de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), Winefunding est agréée Conseiller en Investissement Participatif par l’AMF et a le devoir d’informer le particulier et de se renseigner sur ce dernier. Cela concerne aussi bien les personnes ayant un petit patrimoine que celles qui paient l’impôt crowdfunding sur la fortune .
Maxime Debure
