
Le rideau est tombé sur les Jeux Olympiques de Rio, engendrant des milliards de dollars. Pourtant, de nombreux athlètes ont dû recourir à des solutions comme le crowdfunding pour financer leur participation. Pourquoi un tel décalage ?
Les olympiades sont l’occasion pour le CIO de réaliser des bénéfices se chiffrant en milliards d’euros en droits marketing et publicitaires divers. De plus, les coûts sont majoritairement supportés par le pays organisateur. Pourtant, les sportifs ne voient qu’une infime partie des sommes colossales redistribuées par le CIO à chaque nation participante.
Les médaillés tricolores ont donc pu obtenir quelques milliers d’euros, tandis que leurs frais de déplacement et de subsistance ont été payés par leur fédération. Mais d’autres pays ne sont pas aussi généreux envers leurs représentants.
Pour autant, le traitement n’est pas équitable. Les fédérations comptant le plus grand nombre de licenciés, et la popularité de la discipline déterminent les aides accordées aux sportifs, qui peuvent se consacrer pleinement à leur activité et maximiser leurs performances.
Mais pour la plupart des professionnels, avec des dotations ou non, vivre du sport uniquement est un rêve inaccessible. Outre les frais de déplacement et de vie, ils doivent payer leur staff (entraîneur, préparateur physique, kiné, etc.) Pourtant, selon plusieurs études macroéconomiques, le facteur économique explique à 40 % le succès individuel.
Pour trouver le budget nécessaire au quotidien ou pour les événements majeurs, nombreux sont ceux qui se tournent vers des sources alternatives, dont le crowdfunding. Le système consiste pour un athlète à faire appel à ses fans pour lui donner les moyens de réussir.
Sur des plateformes spécialisées, des centaines de milliers de particuliers apportent leur contribution financière pour soutenir un sportif qu’il apprécie et auquel ils croient. En plus de lui apporter un confort indéniable, ce support énergisant pousse le sportif à se dépasser constamment jusqu’au sommet.
Mais le financement participatif implique une certaine visibilité médiatique du demandeur. Car pour attirer les donateurs, il faut être connu, admiré et être capable de se constituer une communauté et l’animer. Pour entrer, se démarquer et survivre dans l’univers impitoyable du sport, les capacités physiques ne suffisent plus, il devient indispensable d’être un personnage médiatique.