Les internautes associés au succès des projets innovants via le crowdfunding

evolution de la legislation en crowdfunding

Grâce à l’évolution de la loi sur le crowdfunding, les internautes peuvent depuis mai 2016 acheter des parts d’une entreprise sur les sites dédiés. Celle-ci évite ainsi les lourdes contraintes du marché d’actions traditionnel. Grâce à ce système, la startup Beta Bionics, productrice d’un pancréas artificiel, est la première à franchir le plafond du million de dollars.

Ouverture aux particuliers de l’achat de parts d’entreprises

Aux débuts du financement participatif, les particuliers n’avaient pas la possibilité de devenir actionnaires des entreprises dont ils finançaient les projets par des dons, des prêts ou des précommandes.

En cas de succès commercial, comme avec l’Oculus VR, les contributeurs n’y étaient donc pas associés. Les internautes ont admis que participer à ce type d’opérations leur permettait de concrétiser la réalisation de projets innovants qui les intéressent.

Ces restrictions résultaient de difficultés réglementaires qui compliquaient l’émission et la vente d’actions au grand public hors des places financières, strictement régulées.

Mais en 2012, les États-Unis ont modifié la loi crowdfunding en permettant aux sociétés de proposer des parts jusqu’à un million de dollars. Entrée en vigueur le 16 mai dernier, cette réforme fait des acteurs de la finance participative de véritables plateformes d’investissement. Et le concept séduit.

1 million de dollars levés pour lancer un pancréas artificiel

Le cap du million de dollars a été franchi pour la première fois par une jeune pousse qui développe un pancréas artificiel selon le MIT Technology Review. 775 investisseurs particuliers ont déboursé 1300 dollars chacun en moyenne (la part coûtait 100 dollars) sur la plateforme WeFunder pour entrer au capital de Beta Bionics.

Le projet vise à proposer une solution efficace aux malades du diabète, malgré la controverse autour de dispositifs similaires.

On peut cependant déplorer le fait que les plateformes privilégient les entreprises déjà bien avancées afin de les aider à accélérer le lancement de leurs produits ou services sur le marché. Beta Bionics, par exemple, avait déjà obtenu 5 millions de dollars du fournisseur d’insuline Eli Lilly pour la vente de 5 % de ses parts, l’entreprise étant valorisée à 100 millions de dollars.

Les internautes associés ne détiendront donc qu’une part minoritaire, sans poids réel sur les décisions. Multiplier ses investissements semble indispensable pour réaliser des profits significatifs à moyen ou long terme.

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