Le financement participatif peut prendre plusieurs formes : don, prêt, apport en capital… Celles-ci n’ont pas toutes les mêmes visées et n'offrent pas le même rendement ni le même risque. Tant et si bien qu’il est parfois difficile de s’y retrouver. Voici alors quelques conseils pour vous aider à bien choisir votre solution de crowdfunding.
De l’anglais crowdfunding (littéralement « financement par la foule »), le financement participatif consiste à lever des fonds auprès de particuliers puis à utiliser la somme collectée pour financer des projets. Le financement peut se décliner sous plusieurs formes : le don sans contrepartie, la souscription au capital d’entreprise ou encore le prêt. On parle dans ce dernier cas de crowdlending.
En France, une nouvelle tendance a émergé depuis le début des années 2014 : le crowdfunding immobilier. Ce placement financier innovant permet d’investir dans la pierre avec un faible ticket d’entrée.
Le principe ? Via des plateformes de financement participatif spécialisées, l’investisseur prête à un promoteur qui va lancer une opération de construction de logement et le vendre. Une fois le programme commercialisé, le particulier récupère le capital qu’il a investi ainsi que les intérêts promis.
Il existe différents types de montages, avec des dispositifs permettant de limiter les risques de perte. Éviter toutefois le montage en SCI (Société civile immobilière). En effet, les souscripteurs sont solidaires des dettes contractées par la SCI.
Si les choses tournent mal, l’investisseur n’est pas assuré de récupérer son investissement initial. Un don n’est évidemment pas remboursé. S’agissant des prêts, la majorité des plateformes promettent de rembourser progressivement le capital et les intérêts.
En prêtant son argent, le risque est bien sûr de perdre au moins une partie du capital en cas de faillite de l’entreprise financée.
D’ailleurs, la plateforme est tenue d’informer le prêteur des taux de défaillance des projets financés au cours des 36 derniers mois. Dans le cas d’un apport en capital, le risque est plus important. La plupart des entreprises financées sont en effet des start-ups en phase d’amorçage et le taux de défaut est souvent élevé.
Pour le cas du crowdlending, l’argent n’est pas disponible, mais il est bloqué pour une période de temps déterminée, allant de 18 mois à 5 ans.
Pour le cas d’un apport en capital, les fonds sont bloqués pour une durée plus longue. Avant de sauter le pas, il est important de lire attentivement les conditions générales du contrat d’engagement. Le diable se cache souvent dans les détails.
Le crowdfunding reste un outil financier très attractif à l’heure où les produits d’épargne classiques ne rapportent plus que des miettes. Toutefois, quelques précautions s’imposent. D’abord, éviter de mettre tous ses œufs dans le même panier.
Penser à diversifier son portefeuille de placement afin de diluer le risque. Enfin, privilégier les plateformes sérieuses, agrées par l’AMF et l’ACPR, et membres du réseau Financement Participatif France.