Détenu à Dubai pour avoir encouragé des dons à une ONG

Un quadragénaire australo-britannique est emprisonné depuis bientôt un mois à Dubaï pour avoir relayé sur les réseaux sociaux la campagne de financement participatif d’une ONG américaine.

Son crime : ne pas avoir obtenu l’aval du Département des affaires islamiques

Il existe en effet une loi interdisant les appels aux financements participatifs pour les ONG étrangères, du moins sans l’autorisation du Département des affaires islamiques et des activités de bienfaisance de Dubaï. C’est ainsi pour avoir relayé la campagne d’une ONG américaine soutenant un camp de réfugiés en Afghanistan que Scott Richards a été arrêté le 28 juillet dernier.

Jusqu’à 12 mois de prison pour avoir posté sur Facebook

Ce père de famille a travaillé en tant que conseiller en développement économique pour le gouvernement afghan et réside dans la capitale économique des Émirats arabes unis depuis plusieurs années. Il risque jusqu’à un an de prison et une amende d’environ 24 000 euros. Brett Richards, son frère, explique qu’« il a travaillé en Afghanistan et a visité ce camp de réfugiés. Il a mentionné l’existence de cette campagne d’aide sur sa page Facebook et en a parlé dans la presse à Dubaï ».

Le ministère des Affaires étrangères britannique qui s’est saisi de l’affaire a laconiquement rapporté qu’il apportait une « assistance à un citoyen australo-britannique détenu à Dubaï ».

Des militants des droits de l’homme, au premier rang desquels Rahda Stirling, fondatrice de l’ONG « Detained in Dubaï », dénoncent une violation flagrante des droits de l’homme, d’autant que Scott Richards est toujours détenu au commissariat de police d’Al Murraqabat alors qu’il a demandé à être transféré dans une vraie prison.

Par ailleurs, toujours selon Mme Stirling, le prévenu « n’est pas autorisé à parler avec son avocat. Il ne va pas bien. Les conditions de (sa) détention sont horribles ».

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