L’industrie a mis de l’ombre au regain d’optimisme constaté en août concernant le climat des affaires en France

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L’industrie a mis de l’ombre au regain d’optimisme constaté en août concernant le climat des affaires en France. C’est l’une des grandes lignes mises en exergue par l’Insee dans un rapport traitant le sujet pour cette période de l’année durant laquelle d’autres secteurs ont permis au système de garder l’équilibre.

Dans un rapport publié récemment, l’Insee traite le sujet sur le climat des affaires en France. La note qui a permis de découvrir qu’un regain d’optimisme s’est manifesté en août 2022 avec un indicateur passant de 102,8 points en juillet à 103,4.

Une nouvelle plutôt encourageante selon l’Institut national précisant toutefois que cette performance, le système le doit principalement à deux secteurs. Le bâtiment et le commerce de détail auprès desquels l’opinion des opérateurs a démontré des signes d’amélioration.

Ce qui est loin d’être le cas du côté de l’industrie où le moral des dirigeants est à son dixième mois de dégradation notamment à cause des problèmes de recrutement et d’approvisionnement.

Un optimisme porté par deux secteurs

À travers ce rapport, l’Insee a démontré qu’une légère amélioration a été constatée en août en ce qui concerne le climat des affaires dans l’Hexagone.

Dans les détails, l’Institut a fait savoir que cette prouesse est en partie portée par le secteur du bâtiment où l’indicateur d’optimisme auprès des opérateurs a progressé d’un point en passant de 113 en juillet à 114 en août. Mais il ne s’agit là que d’une croissance quasi insignifiante comparée à la hausse de 9 points constatée auprès du commerce de détail selon l’Insee précisant que :

L’opinion des détaillants sur les perspectives d’activité pour les trois prochains mois s’améliore.

Et de préciser :

Le solde relatif aux perspectives générales d’activité du secteur rebondit et se situe juste au-dessous de son niveau moyen. Le solde d’opinion sur les intentions de commandes se redresse, mais reste au-dessous du sien.

Ainsi, cette filière a joué un rôle majeur dans ce regain d’optimisme selon l’Insee faisant remarquer que désormais, les acteurs du domaine auront moins de soucis à se faire concernant leur besoin de trésorerie. Simplement parce que les ventes ont retrouvé leur dynamisme en affichant un fort rebond d’autant que pour garantir l’équilibre financier en cas de repli, ces opérateurs sont bien nombreux à penser à la croissance tarifaire pour rattraper le coup. D’après l’Institut :

Le solde d’opinion relatif aux prix prévus augmente et retrouve son plus haut niveau depuis le début de la série en 1991.

La dégradation pour d’autres

Avec un indicateur passant de 113 points à 114, le climat des affaires s’est certes amélioré en août dernier. Une nouvelle plutôt encourageante selon l’Insee indiquant cependant que cette moyenne cache une disparité marquée par la dégradation d’opinion pour d’autres secteurs.

Ce serait bien le cas pour les services affichant un recul d’un point sur la période étudiée en passant de 107 à 106 selon l’organisme soulignant que :

Les soldes d’opinion sur les perspectives générales d’activité se maintiennent.

Ainsi, l’Institut voit une certaine stabilité en ce repli contrairement à celui constaté auprès de l’industrie faisant penser à une tendance de fond en affichant son dixième mois consécutif de dégradation. À l’Insee d’énumérer les éléments expliquant ce phénomène :

  • L’insuffisance de personnel limitant la production pour 26% des entreprises ;
  • Les difficultés d’approvisionnement pour 44% ;
  • Les problèmes d’offre pour 53 %.

Les plus hauts niveaux jamais constatés depuis 1991 selon les auteurs de cette étude ajoutant qu’en août, les industriels ont vu leurs carnets de commandes se détériorer pour la deuxième fois après celle de juillet.

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