Les premiers signes de sortie de crise sanitaire se sont finalement manifestés pour les croisiéristes

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Parmi les plus impactés par la crise sanitaire, l’activité des compagnies de croisière est aussi de la liste des filières à prendre son mal en patience pour renouer les liens avec la reprise. Mais peut-être plus pour longtemps puisque des premiers signes encourageants se sont finalement manifestés en mai dernier.

Ces deux dernières années, l’existence des compagnies de croisières et des opérateurs qui ont sont rattaché se résume à faire le nécessaire pour satisfaire leur besoin de trésorerie le plus basique. Non pas sans raison puisque depuis l’apparition du coronavirus, leur activité est au ralenti pour ne pas dire à l’arrêt.

Et alors que la grande majorité des secteurs ont déjà renoué les liens avec la reprise depuis des mois, la filière n’arrive toujours pas voir le bout du tunnel. Une époque désormais révolue selon les acteurs concernés qui s’accordent à croire que les premiers signes de sortie de crise sanitaire enregistrés en mai 2022 sont porteurs de bonne nouvelle.

Les réservations reprennent

Vague successive de la pandémie, contamination à bord de certains bateaux ou encore redémarrage localisé et partiel, de nombreux facteurs liés à la présence du coronavirus ont fait que les compagnies de croisières ont vu le nombre des réservations s’écrouler ces deux dernières années.

Mais d’après ces opérateurs, cette tendance s’est retournée et a repris la pente ascendante depuis mai 2022 comme l’a indiqué Ponant, une compagnie spécialisée dans les croisières d’exploration en faisant remarquer que :

Les demandes de devis sont bien plus nombreuses qu’avant Covid.

Même constat du côté de MSC Croisières qui s’attend à ce que la situation s’améliore davantage en faisant valoir que :

L’été n’est pas encore fait. Nous avons des passagers à trouver pour juin, entre autres.

Une bonne nouvelle selon Patrick Pourbaix, directeur général de cette compagnie qui a cependant souligné que :

Les réservations sont plus tardives. Les gens réservent désormais deux mois à l’avance, au lieu de six à huit mois avant crise.

Patrick Pourbaix

Un phénomène généralisé selon ce responsable France de l’enseigne ajoutant que :

L’enjeu, c’est de remplir progressivement avec des prix raisonnables.

Les réouvertures se généralisent

Pour les compagnies de croisières, la fermeture des frontières était certes l’obstacle majeur à la reprise des activités, malgré les réouvertures partielles et localisées. Mais d’après les constats, ce problème est aussi sur le point de se résoudre étant donné que le redémarrage a aussi tendance à se généraliser à travers l’autorisation d’accès aux zones maritimes cruciales pour la filière.

À commencer par les eaux de l’Europe du Nord et de la Méditerranée selon l’association internationale des compagnies de croisières CLIA ajoutant à la liste les îles des Caraïbes en précisant qu’en ce qui concerne les Antilles françaises encore inaccessibles :

Les discussions sont en bonne voie.

Mais pas seulement puisque le marché nord-américain est aussi de la partie avec le Canada au premier rang ainsi que le Maine donnant accès à la côte est des États-Unis et à la Nouvelle-Angleterre. L’Océanie est également de la vague comme l’a indiqué un professionnel du milieu en s’exprimant en ces termes :

Les croisières ont aussi globalement repris en Amérique du Sud, au départ du Brésil notamment.

Ainsi, la majorité des destinations sont désormais accessibles, sauf pour la Chine qui continue à fermer ses portes en renforçant ses mesures restrictives dans le cadre de sa politique Zéro Covid. Ce qui n’empêche cependant pas la CLIA de tabler sur une performance encourageante pour les prochaines saisons en estimant que :

Le secteur devrait retrouver son trafic record de 2019, soit un total de 32 millions de croisiéristes, d’ici à la fin 2023.
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