Après la crise sanitaire, French bee doit relever le défi imposé par les impacts de la guerre en Ukraine

bocal et pièces

Pour French bee à l’instar des autres compagnies aériennes, la crise sanitaire a été une période particulièrement difficile. Et maintenant que les impacts du Covid sur ses activités commencent à s’estomper, la guerre en Ukraine est venue mettre de l’ombre à ses espoirs de renouer les liens avec la rentabilité. Un autre défi que cette low cost long-courrier du groupe Dubreuil doit relever.

Pour les compagnies aériennes tricolores, la crise du Covid-19 a eu pour conséquence de réduire considérablement leur activité. French bee n’a pas échappé à cette règle sauf que l’enseigne se devait de redoubler d’efforts pour amortir les impacts de deux années de périodes particulièrement difficiles.

Le fait est que contrairement à ses principaux concurrents qui bénéficiaient massivement des injections de fonds de la part de l’État pour faire face à leur besoin de trésorerie, French bee ne pouvait compter que sur les dispositifs généraux de chômage et de report de charges.

Une situation qui n’a pas empêché cette low cost long-courrier de bien s’en sortir selon ses dirigeants qui se disent prêts à relever le défi imposé par les impacts du conflit russo-ukrainien.

Après la crise sanitaire, la guerre en Ukraine

D’après ses dirigeants, French bee à l’instar des autres compagnies aériennes françaises a vu ses activités reculer de 50% en 2020 et de 40% en 2021 à cause de la crise sanitaire. Mais puisque l’enseigne a été exclue de la liste des bénéficiaires des séries d’injection de fonds public, elle s’accorde à dire que sa situation a été particulièrement rude. À Marc Rochet, l’homme en charge du pilotage de la low cost d’apporter un éclaircissement à ce choix du gouvernement :

On nous a expliqué que l’État ne sortirait l’extincteur que si nous n’étions plus en mesure de payer nos salariés.

Marc Rochet

Inutile de préciser que les concurrents ont gardé une longueur d’avance sur French bee qui devait se limiter aux vols dégageant une marge d’exploitation contrairement à ses rivaux qui étaient mieux armés pour renforcer leurs offres sur les départements d’outre-mer.

Et maintenant que l’heure de la réouverture a sonné, cette filiale du groupe Dubreuil se doit de relever un autre défi lié à l’explosion du prix du kérosène comme l’explique Jean-Paul Dubreuil, son président fondateur :

Au sortir d’une crise sans précédent, nous ne pouvions pas prévoir que la guerre en Ukraine allait faire flamber les cours du pétrole.

Jean-Paul Dubreuil

La compagnie s’en sort plutôt bien

Il va sans dire que les éléments ne jouent pas en la faveur de French bee. Toutefois, force est de constater que la compagnie s’en sort plutôt bien.

Pour s’en convaincre, il suffit de porter un regard sur le fait que malgré une saison 2020 et 2021 particulièrement difficile, l’enseigne se dit prête à toucher l’objectif qu’elle s’était fixé d’atteindre depuis son lancement en 2016. Celui de disposer d’une flotte de 6 gros-porteurs long-courriers de nouvelle génération (A350-1000) notamment suite à :

  • La livraison d’un sixième Airbus A350-1000 en fin d’année ;
  • L’inauguration de la ligne Orly/New York et de la desserte de Los Angeles qui seront suivies par celle de Miami prévue pour décembre prochain.

De quoi être fière selon Marc Rochet qui compte sur cette flotte d’Airbus A350-1000 pour pallier les problèmes liés à la flambée du prix du pétrole. Ce pour la simple raison que ces appareils consomment 25% de carburant en moins que les Boeing 777. Un avantage majeur pour French bee par rapport à ses concurrents d’autant qu’en parallèle, une autre mesure a été adoptée pour limiter les pertes selon ce responsable indiquant que :

Nous avons augmenté nos prix d’environ 10%, mais il aurait fallu au moins 15% pour compenser la hausse des coûts.
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