Inquiétés par le financement des offres de reprise globale, les dirigeants de Geoxia lancent un SOS auprès de l’État

reprise d'entreprise

Placé en redressement judiciaire, Geoxia a récemment reçu des offres de reprise globale de la part de deux entreprises. Ce qui devrait permettre à ce constructeur tricolore de sortir d’une mauvaise passe sauf que ce n’est pas trop de l’avis de ses dirigeants découvrant une source d’inquiétude au niveau du financement pour les inciter à solliciter l’aide de l’État.

Entreprise créée en 1946, Geoxia peut se targuer de faire partie intégrante de l’histoire de l’entrepreneuriat tricolore d’autant que la société a déjà eu le mérite d’être considérée comme le premier constructeur de maisons en France, grâce à la gamme bon marché Phénix.

Tout cela pour dire que cet acteur historique a eu son heure de gloire cédant la place à une période difficile se soldant par une mise en redressement judiciaire le 24 mai dernier pour lui permettre de recevoir deux offres de reprise globale de ses activités.

Des options qui ne semblent pas satisfaire ses dirigeants qui ont fait le choix d’explorer une autre piste auprès de l’État.

L’État appelé à la rescousse

Comme susmentionné, Geoxia a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de Nanterre qui a d’ailleurs choisi la date du 28 juin 2022 pour une prochaine audience durant laquelle il devrait tabler sur la cession de l’entreprise en prenant compte des deux offres de reprise globale disponibles.

Tout cela pour venir au fait que ce constructeur tricolore a encore quelques jours pour trouver une solution plus viable en explorant une autre piste, l’aide de l’État.

Ainsi, il serait utile de rappeler que depuis cette décision du tribunal, l’exécutif, à travers le à travers le Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri), a apporté son soutien à Geoxia. Ce, en faisant en sorte d’alléger ses cotisations Urssaf à hauteur de 25 millions d’euros et en l’accompagnant dans sa recherche de repreneur.

Raison pour laquelle les dirigeants de l’entreprise estiment qu’une fois de plus, le pouvoir public pourrait lui porter secours en lui accordant le besoin de trésorerie nécessaire qui devrait lui permettre de traverser cette mauvaise passe et éviter la liquidation. Soit, 70 millions d’euros qui serviront principalement à :

  • Terminer quelque 1 600 chantiers en cours ;
  • Préserver 1 150 emplois.

Reste à savoir si le gouvernement veut donner suite à cette demande étant donné que jusqu’ici, il a indiqué que :

Le ministère de l’Économie et des Finances suit le dossier depuis un an déjà et se concentre aujourd’hui notamment sur les problèmes des clients de Geoxia et discute avec les assureurs pour trouver des solutions.

Les offres de reprise inquiètent

Si les dirigeants de Geoxia ont fait appel au gouvernement pour sauver l’entreprise, c’est qu’il y a bien une raison. En effet, ces derniers estiment que les offres de reprise issues de ce plan de redressement judiciaire inquiètent au niveau du financement d’autant que l’opération devrait se solder par la liquidation. Ce, étant donné qu’il est bel et bien question de reprise globale de l’ensemble de ses activités. À savoir :

  • Les différentes marques de l’entreprise ;
  • Les trois usines de l’entreprise où sont fabriqués les panneaux en béton et les charpentes métalliques permettant la réalisation des Maisons Phénix.

Mais pour en revenir au vif du sujet, ces responsables ont mis en exergue les motifs suscitant leur crainte à propos des deux candidats.

À commencer par le premier dont le chiffre d’affaires de la période d’exercice de 2021 est loin d’égaler celui de Geoxia affichant 250 millions d’euros à son actif contre 5 millions pour le constructeur qui souhaite l’absorber. De quoi, poser des questions sur ses capacités à financer la reprise.

Quant au second, Geoxia a fait savoir que ce dernier a donné la preuve de son manque d’intérêt pour l’offre pour la simple raison qu’il ne s’est pas donnée la peine de demander l’accès au dossier concernant l’entreprise auprès des mandataires judiciaires.

Retour au de page