Les perspectives d’activité économique s’améliorent pour la majorité des PME tricolores

une femme utilisant une calculatrice

Bpifrance et Rexecode ont récemment publié les résultats d’une enquête visant à mesurer l’évolution de la situation des petites et moyennes entreprises françaises. L’occasion leur permettant de démontrer que les perspectives d’activité économique se sont améliorées pour la majorité même si pour d’autres, les choses n’ont fait que se détériorer davantage.

La trésorerie, l’investissement et la croissance des PME et des TPE, c’est sur ces sujets que Bpifrance le Lab en partenariat avec Rexecode ont dernièrement concentré leurs études en interrogeant quelque 517 dirigeants d’entreprise.

Dans un rapport publié récemment, ce baromètre a ainsi fait savoir que par rapport à l’année écoulée, les perspectives se sont quelque peu améliorées pour la majorité gagnant plus de punch en matière d’optimisme quant à l’avenir du secteur entrepreneurial tricolore.

Une bonne nouvelle qui s’est cependant accompagnée d’une situation quelque peu inquiétante pour un nombre minoritaire de structures évoquant un niveau de difficulté qui n’a fait que se détériorer.

Le moral est au plus bas pour la minorité

Dans ce rapport l’on peut lire que :

La polarisation entre les PME est de plus en plus marquée. La majorité d’entre elles sont optimistes, prêtes à investir alors qu’une minorité juge qu’elle aura du mal à rembourser son PGE et que la faiblesse de ses fonds propres est un problème. On constate une cristallisation des difficultés sur quelques secteurs particulièrement touchés par la crise.

Tout cela pour en venir au fait que le moral est au plus bas pour un nombre minoritaire d’entreprises essentiellement du secteur du commerce et des services avouant faire face à des difficultés économiques et financières les empêchant généralement de satisfaire leur besoin de trésorerie le plus basique.

Avec des données chiffrées à l’appui, ce baromètre a ainsi démontré que dans ce sens :

  • 14% des entreprises ont avoué que leur niveau d’endettement est un poids lestant la reprise et les éventuels projets de développement ;
  • 16% des dirigeants ont déclaré que le niveau des fonds propres constitue une contrainte non négligeable ;
  • 8% des TPME ont avoué ne pas être en mesure de rembourser leur PGE.

Une situation qui intervient, alors que le nombre de structures annonçant avoir épuisé la quasi-totalité de leur PGE a progressé de 10 points depuis septembre 2020 et concerne désormais 23% d’entre elles selon les auteurs de cette enquête ajoutant que :

La part des dirigeants qui déclarent craindre de ne pas être en mesure de rembourser leur PGE est en constante progression.

L’optimisme pour la majorité

Il va sans dire que pour la situation est critique pour les entreprises les plus impactées par la crise. N’empêche que ce baromètre a aussi permis de découvrir que l’optimisme a le vent en poupe auprès de la majorité ne serait-ce que de tenir en compte le fait que 55% des TPME ont prévu de reprendre le chemin de l’investissement, alors que ce niveau était encore limité à 41% à la fin 2020.

La preuve que plus de la moitié des dirigeants disposent d’assez de liquidités pour penser à des perspectives d’activité économiques positives. Dans ce sens, il serait utile de savoir qu’avec une trésorerie totale élevée à 113 milliards d’euros (plus de 8 points de PIB), les sociétés tricolores peuvent se targuer d’être plus riches que leurs paires européennes.

Et là encore, il faudrait ajouter certains détails encourageants :

  • 68% des entreprises n’ont utilisé qu’une infime partie du montant du PGE ou ne l’ont pas mobilisé du tout ;
  • 59% des PME ayant obtenu un PGE prévoient de le rembourser en six ans.

Des éléments prouvant qu’une fois de plus le prêt garanti par l’État a essentiellement servi d’épargne de précaution permettant de faire face à l’imprévu.

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