Les indépendants près de la retraite ont plutôt intérêt à payer les arriérés liés aux reports d’échéance de cotisations sociales

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Les indépendants près de la retraite ont plutôt intérêt à payer les arriérés liés aux reports d’échéance de cotisations sociales. C’est du moins, l’avis de Marilyn Vilardebo, une analyste rattachée à un cabinet spécialisé dans ce domaine en mettant en exergue les différentes raisons l’incitant à se placer dans cette position qui devrait permettre à certains professionnels d’éviter la déception une fois le moment venu.

Permettre aux entreprises de disposer d’assez de liquidités à portée de main pour répondre à leur besoin de trésorerie, c’est l’objectif principal des différents dispositifs de soutien mis en place par le pouvoir public depuis l’apparition du coronavirus dans l’Hexagone.

Parmi ces mesures figurent le report des échéances de cotisations sociales accordées par l’Urssaf en la faveur des chefs d’entreprise, des travailleurs indépendants, des autoentrepreneurs, des artisans et des commerçants.

Une solution permettant de ménager la santé financière de ces derniers face à la crise selon Marilyn Vilardebo attirant l’attention sur le fait que ce dispositif est plutôt pour avantager les professionnels qui ont encore plusieurs années à leur actif avant d’atteindre l’âge de la retraite.

Certains profils ont intérêt à régulariser leur situation…

Comme susmentionné, le report des échéances de cotisations sociales est un moyen pour l’Urssaf d’aider les professionnels indépendants à ménager leur trésorerie face aux conséquences de la crise sur leur situation financière. Ainsi, il serait utile de rappeler que ce dispositif s’adresse essentiellement aux secteurs subissant de plein fouet les impacts des fermetures administratives et des restrictions sanitaires. À savoir :

  • Le tourisme ;
  • L’hôtellerie ;
  • La restauration ;
  • Le sport ;
  • Le transport aérien ;
  • La culture ;
  • L’événementiel.

Et la liste est longue, mais l’on peut y ajouter les professions rattachées à ces derniers ainsi que les bénéficiaires des délais de paiement sur les dettes antérieures à la crise. Tout cela pour en venir au fait que les acteurs éligibles à ce dispositif ont une chance d’en bénéficier les avantages.

Mais en tant que fondatrice d’Origami & co, cabinet spécialisé dans la retraite, Marilyn Vilardebo est bien placée pour dire que certains profils devraient sortir du système en faisant allusion à ceux qui ont prévu de liquider leur retraite cette année ou en 2022.

Dans ce sens, cette experte a tenu à souligner qu’avant de franchir cette étape, ces derniers ont intérêt à régulariser leur situation en payant les arriérés de cotisations pour 2020 et 2021.

… Afin d’éviter la déception

Selon Marilyn Vilardebo, ceux qui ont prévu de procéder à la liquidation de leur pension cette année ou celle d’après ont intérêt à régulariser leur cas afin d’éviter la déception le moment venu.

Pour attirer l’attention, cette spécialiste a ainsi fait savoir que les risques ne sont pas des moindres ne serait-ce que d’énumérer l’impact négatif sur le calcul du salaire annuel moyen. Ce, étant donné que les cotisations de 2020 ou de 2021 peuvent jouer un rôle déterminant dans l’amélioration de la moyenne sur les 25 meilleures années du retraité. Et comme si cela ne suffisait pas, Mme Vilardebo a aussi ajouté que :

Vous risquez de vous retrouver avec des trimestres en moins, ceux de 2020 et de début 2021, par exemple, ayant pour conséquence un taux minoré au lieu d’un plein si vous faites liquider votre retraite au 1er avril.

S’ajoutant à cela, cette analyste a aussi tenu à faire savoir que l’intérêt de régulariser la situation auprès de l’Urssaf réside essentiellement dans le fait que le retraité peut profiter des avantages des règles du cumul emploi retraite intégral en évitant les règles contraignantes du cumul limité.

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