La gestion de trésorerie au cœur des stratégies de survie des entreprises en pleine crise

femme tresorerie

Durant une crise économique de grande ampleur, seules les entreprises qui réussissent à sécuriser leur trésorerie et préserver leurs activités peuvent résister et se positionner idéalement en vue d’une relance. Le Covid-19 a placé presque tous les acteurs économiques français dans cette position délicate, les contraignant à se réinventer pour survivre.

La crise sanitaire actuelle est loin d’être finie. L’activité économique subira encore plusieurs mois d’incertitudes et de difficultés sur tous les plans. Pour les entreprises, le plus dur reste à venir. Les dirigeants s’efforcent ainsi de sécuriser, ou du moins, soutenir la rentrée de liquidités, le cash-flow étant essentiel à la survie de leur structure. Les sociétés qui disposent d’une réserve de trésorerie mettent en place des stratégies pour la sauvegarder, tandis que les autres doivent se tourner vers des sources de financement « alternatives ». Ces dernières s’appuient surtout sur les leviers des bons de commande, des factures et de la valorisation des actifs.

Le financement à court terme sur les factures et les bons de commande

Face aux pressions financières grandissantes causées par la crise sanitaire, les entreprises se trouvent dans l’obligation de varier leur solution de financement du besoin de trésorerie. Outre le prêt bancaire classique, de plus en plus inaccessible, l’affacturage revient doucement au-devant de la scène. Longtemps considéré comme obsolète ou inutile pour une entreprise en bonne santé, ce montage gagne de nouveau les faveurs des dirigeants.

Ces derniers le considèrent dorénavant comme un moyen de gérer de manière sécurisée la trésorerie de l’entreprise. L’affacturage permet effectivement de bénéficier d’une avance sur les bons de commande et les factures auprès d’une société spécialisée ou d’une banque. Autre avantage, les créances client sont assurées grâce à ce montage. Autrement dit, les sociétés ont la garantie de recevoir le paiement d’une partie ou de la totalité des factures et des bons de commande.

La valorisation d’actifs comme solution de financement

Selon le baromètre des délais de paiement de novembre 2020, les entreprises font face à une hausse des retards sur les créances clients. Environ 20 % des factures et bons de commande sont concernés. Ces retards affectent non seulement l’entreprise vendeuse, mais aussi l’ensemble des partenaires avec lesquels elle est en affaires :

  • fournitures ;
  • logistique ;
  • distribution.

Face aux incertitudes sur l’issue de la crise sanitaire, les PME cherchent à sécuriser au maximum leur réserve de trésorerie, d’un côté pour se prémunir des défauts de paiement, et d’un autre, en prévision des difficultés économiques à venir. Celles qui ont bénéficié du PGE essaient, tant que c’est possible, de le préserver et d’en faire une trésorerie de précaution.

À défaut de PGE, les entreprises doivent chercher des alternatives de financement à court et moyen terme. Les solutions les plus évidentes, selon les experts, se trouvent dans les actifs mobiliers et immobiliers, qui peuvent constituer d’excellents leviers de financement sous forme de :

  • gage de stocks ;
  • lease-back ;
  • refinancement à travers une fiducie.
Retour au de page