Les fonds débloqués par Bordeaux Métropole pour aider les entreprises affaiblies par la crise peinent à trouver preneurs

 Pièces de monnaie

Bordeaux Métropole a récemment rendu publics son premier rapport concernant son plan de soutien à l’économie lancé le 1er décembre de l’année dernière. La note qui a permis de découvrir qu’après plusieurs semaines, les fonds débloqués sont encore disponibles pour la grande majorité, alors qu’ils sont sensés donner un coup de main en urgence les entreprises face à la persistance du Covid-19.

Pour Bordeaux Métropole, le plan de soutien de l’économie passe à travers la mise en place d’un dispositif d’aides financières permettant aux entreprises de disposer d’assez de liquidité pour satisfaire leur besoin de trésorerie, régler leur loyer et financer leur transition numérique.

Voilà pourquoi un fonds d’urgence a été débloqué par l’organisme en début de décembre dernier pour permettre à ces dernières de disposer d’une ressource financière à portée de main dans l’espoir qu’elles n’hésiteront pas à y recourir. Mais il semblerait que contrairement aux attentes, ces sociétés ont fait preuve d’une certaine réticence se manifestant à travers le fait que jusqu’à la date du 12 janvier 2021, une minorité d’entre elles a pris part à l’invitation.

Les preneurs se font attendre

Dans le cadre de son plan de soutien à l’économie, Bordeaux Métropole a, à la date du 1er décembre 2020, lancé un plan d’urgence d’un montant total de 30 millions d’euros répartis essentiellement à travers :

  • Un fonds de soutien à la trésorerie ;
  • Une aide financière au paiement du loyer ;
  • Un fonds de soutien à la digitalisation des commerces et artisans.

À Alain Anziani, l’homme à la présidence de l’organisme d’ajouter :

Nous avons prolongé les actions de l’ancienne majorité pour aider nos entreprises et nous avons regardé avec la CCI comment améliorer les choses et adapter les dispositifs en fonction des annonces de l’État.

Alain Anziani

Ainsi, les structures entrepreneuriales du coin sont invitées à puiser dans ce fonds accessible sous forme de crédit professionnel, sauf que jusqu’au 12 janvier dernier, elles sont très peu nombreuses à répondre de leur présence. La preuve en est qu’à la première moitié du mois, le bilan de Bordeaux Métropole a fait état de 3 millions d’euros accordés pour ne représenter que 17,65% du budget disponible en précisant que ce sont les secteurs les touchés par la crise qui y ont eu recours pour la pour la grande majorité. Ce, en faisant allusion aux cafés, restaurants et hôtels.

Une situation qui intervient, alors qu’au lancement de ce projet, les critères d’éligibilité ont été assouplis en laissant de côté la baisse chiffre d’affaires.

Le succès pour le fonds d’aides aux loyers

En entrant dans les détails de son bilan, Bordeaux Métropole a démontré que sur les trois principaux composants de son plan de soutien, un seul a été couronné de succès. Ce, en faisant allusion au fonds d’aides aux loyers de 10 millions d’euros qui a été consommé en intégralité au profit de plus de 1 200 entreprises.

Pour ce qui est des deux autres, l’on pourrait dire que la performance était plutôt décevante étant donné que :

  • 370 000 euros sur les 6,5 millions disponibles ont été consommés du côté de l’aide à la digitalisation ;
  • 1,3 million d’euros ont été versés sur les 10 millions disponibles en notant que 268 dossiers ont été déclarés non-éligibles pour des raisons liées à la conformité de leur taux de perte par rapport au règlement d’intervention.

Ainsi, tout indique qu’à mi-janvier, plus de 80% de ce fameux fonds d’urgence étaient encore intacts pour inciter Alain Anziani à dire que :

Nous utiliserons l’argent non dépensé sur la trésorerie et le e-commerce pour abonder le fonds d’aide aux loyers.

Alain Anziani

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