Bruno Le Maire dévoile les contours des nouveaux prêts participatifs aux PME

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La crise économique provoquée par l’épidémie de Covid-19 s’installe lentement, mais sûrement depuis quelques mois, sans aucune perspective d’amélioration à court terme. Afin de soutenir les entreprises et éviter les faillites en cascade, l’État a annoncé la mise en place de nouveaux prêts aux PME, dédiés à la relance et à l’investissement.

En 2020, les deux confinements et les protocoles sanitaires renforcés ont pesé énormément sur l’activité des entreprises, surtout des PME. On pensait que ces mesures seraient temporaires, que la reprise interviendrait dès 2021. La situation sanitaire actuelle ne colle guère à ces prévisions, loin de là. Le nouveau confinement décidé dans 16 départements français risque de paralyser davantage une économie déjà vacillante. Pour aider les entreprises à y faire face, l’exécutif déploie un énième prêt garanti, sous forme d’obligations ou de prêts participatifs. Les détails de cette nouvelle aide ont été révélés par le ministre de l’Économie et des Finances début mars.

Une aide d’urgence pour financer la relance

Aidées par les mesures spéciales décidées l’année dernière, les entreprises conservent actuellement une petite marge de manœuvre sur leur besoin de trésorerie. Pour beaucoup d’entre elles, le PGE obtenu en 2020 a permis de reconstituer une précieuse réserve de cash, mobilisable en tout temps.

En revanche, personne ne sait réellement combien de temps ce matelas tiendra, les perspectives de développement et de croissance étant très faibles, voire inexistantes. Le confinement annoncé dans 16 départements, dont l’ensemble des départements d’Île-de-France, le plus important bassin économique du pays, complique encore plus la donne. L’absence de flux de liquidités et la chute des commandes seront fatales pour certaines entreprises, malgré tout l’effort déployé par l’État et les partenaires sociaux.

C’est justement pour cette raison que le gouvernement lance un nouveau type de prêt aux PME, doté d’une enveloppe de 20 milliards d’euros. Ce dispositif bénéficie d’une garantie à hauteur de 30 % de la part de l’État. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, estime que 10 000 entreprises accéderont à cette aide d’urgence à partir d’avril et jusqu’en 2022.

Des prêts participatifs distribués par les banques

Sur les 20 milliards d’euros annoncés par le gouvernement,

Important 14 milliards seront distribués sous forme de prêts participatifs par les banques. Les 6 milliards d’euros seront débloqués sous forme d’obligations d’entreprise.

Des sociétés de capital-investissement ayant négocié en amont avec l’État se sont déjà engagées à acheter ces obligations. Les fonds proviennent principalement des caisses d’assureurs, à partir de contrats d’assurance-vie, de l’épargne retraite ou de l’épargne salariale. Autrement dit, les fonds prêtés aux PME sont prélevés directement sur l’épargne des Français. Les intérêts varient entre 4 et 5 % en fonction du profil des entreprises, les taux bas s’adressant principalement aux PME, contre un coût plus élevé pour les ETI. Le paiement des intérêts intervient dès la première année, contrairement au capital. Ce dernier commencera à être remboursé à partir de la cinquième année.

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