La stratégie de développement de Sanofi passe à travers le rachat de PME de biotechnologies

un scientifique en activité

La stratégie de développement de Sanofi passe à travers le rachat de PME de biotechnologies. C’est du moins, ce que l’entreprise laisse entrevoir en montrant des signes portant à croire à un tel scénario. En effet, tout indique que depuis des mois, ce groupe pharmaceutique s’est lancé dans l’acquisition de différentes structures avec la société britannique Kymab à la liste des toutes dernières en date.

Affaiblies financièrement par la crise sanitaire et ses conséquences, les entreprises se sont endettées massivement dans le but de répondre à leur besoin de trésorerie le plus basique et à garder la tête hors de l’eau. Du moins, pour la grande majorité d’entre elles étant donné que d’autres arrivent à s’en sortir avec une certaine facilité.

C’est bien le cas pour le groupe pharmaceutique Sanofi qui dispose d’assez de réserves de liquidités pour mener à bien ses projets de développement dans les meilleures conditions. Dans ce sens, tout indique d’ailleurs que le rachat de petites et moyennes entreprises spécialisées dans la biotechnologie est au cœur de sa stratégie.

Assez de trésoreries pour des rachats en série

À titre de rappel, la trésorerie de Sanofi s’est renforcée à hauteur de 11,7 milliards de dollars en mai 2020, grâce à la vente de ses parts auprès de la société Regeneron. Tout cela pour dire que l’enseigne dispose d’assez de liquidités pour mener à bien ses projets de rachat de PME de biotechnologies en notant qu’elle n’a pas attendu longtemps pour s’y mettre.

En effet, une partie de cet argent (3,36 milliards) a permis à Sanofi d’acquérir la PME américaine Principia Biopharma. Et ce n’était que le début puisque le groupe a aussi des vues sur deux autres entreprises de la même trempe :

  • La société néerlandaise Kiadis qu’elle tente de séduire à travers une offre publique pour 308 millions d’euros ;
  • La PME biopharmaceutique britannique Kymab.

À noter qu’en ce qui concerne cette dernière, un accord de vente a été conclu récemment pour un coût initial de 1,1 milliard dollars associé à des paiements d’étapes pouvant s’élever jusqu’à 350 millions de dollars. Soit, autant d’indicateurs permettant à un analyste de chez Moody’s de dire que :

Le projet d’acquisition de Kymab est conforme à notre sentiment selon lequel Sanofi utilisera sa trésorerie pour renforcer son portefeuille en rachetant des petites et moyennes entreprises de biotechnologie

Les patients atteints de dermatite atopique y trouveront des avantages

Il va sans dire que pour Sanofi, l’acquisition de Kymab n’est pas le fruit du hasard. Simplement parce qu’à travers ce choix, le groupe biopharmaceutique détient entre ses mains un nouvel outil qui ne manquerait pas de renforcer ses capacités dans le traitement de la dermatite atopique. À un responsable auprès de Sanofi de préciser :

Le KY1005 se lie au ligand OX40 (OX40L) et pourrait potentiellement traiter un large éventail de maladies auto-immunes et inflammatoires.

Et d’ajouter :

Le KY1005 de Kymab aurait montré des résultats positifs lors d’un essai de phase 2 dans le traitement de la dermatite atopique.

Ainsi, le Dupixent, le médicament utilisé par l’entreprise pour traiter ce type de maladie, a trouvé un nouvel allié pour prendre le relais dans l’optique où son efficacité s’avérait insuffisante face à des patients ne répondant pas efficacement aux traitements.

À noter que, grâce à ce rachat, le KY1005 qui est un anticorps monoclonal humain fabriqué en laboratoire auprès de Kymab est désormais la propriété exclusive de Sanofi détenant la totalité des droits.

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