L’ouverture pour motif médical permet à certaines salles de sport d’éviter la faillite

une femme sportive

Parmi les filières les plus touchées par les conséquences de la crise à travers plusieurs mois d’arrêt d’activité, les salles de sport sont désormais bien nombreuses à se trouver au bord du gouffre si d’autres y sont déjà plongés. Une raison suffisante pour inciter les survivants à jouer le tout pour le tout pour ne pas sombrer à leur tour.

Prêt garanti par l’État Fonds de solidarité ou report des charges, les dispositifs d’aides destinés à soutenir les entreprises face à la crise en matière de besoin de trésorerie ne semblent pas suffisant pour permettre aux secteurs les plus touchés de s’en sortir indemne.

Fermés depuis des mois, les clubs de fitness font partie de cette liste expliquant en outre les faillites en cascades détectées dans le milieu. Une situation qui pourrait concerner l’ensemble des professionnels du domaine qui tente d’éviter le pire en adoptant différentes stratégies à l’instar de l’ouverture pour motif médical ou la généralisation des séances en ligne.

Les indicateurs sont au rouge

Pour les salles de sport, les indicateurs sont au rouge après plusieurs mois de fermeture avec une perte de chiffre d’affaires estimée à 1,3 milliard d’euros. Pour s’en convaincre, il suffit de porter un regard sur un récent rapport de l’organisation interprofessionnelle Union Sport & Cycle indiquant que depuis le début de la crise, le secteur totalise quelque 300 dépôts de bilan touchant essentiellement les réseaux de petite taille ou les indépendants.

Un chiffre qui aurait tendance à se renforcer selon Thierry Doll, à la tête du syndicat FranceActive s’attendant au pire en faisant allusion à :

La promesse d’une catastrophe annoncée, en janvier 2021.

Thierry Doll

Et ce n’est pas faute de le croire puisqu’une enquête menée par cet organisme en octobre dernier a permis de découvrir que :

  •  60% des professionnels de la filière ne disposent plus que de deux mois de trésorerie pour survivre ;
  •  15 à 20 % des 4 500 salles de fitness (41 000 salariés) sont déjà en cessation de paiements.

L’heure est désormais à la survie

Pour les clubs de fitness, l’heure est désormais à la survie en adoptant différentes stratégies comme les cours à l’extérieur ou la généralisation des séances en ligne. Mais c’est loin d’être suffisant pour les sauver de la dérive que pour changer la donne, ces acteurs ont décidé de prendre le taureau par les cornes en estimant que leur salut passe désormais par la reprise des activités.

Dans cette optique, un collectif des professionnels concernés s’est fixé comme objectif de tout faire pour :

Une réouverture le 4 janvier, quoiqu’il en coûte.

À l’un de ces gérants d’ajouter :

Rouvrir permettrait de limiter la casse à 20% des salles, au lieu de 35 ou 40%.

Quoi qu’il en soit, certaines salles ont déjà pris les devants depuis mi-octobre si l’on se réfère au cas de l’Usine pour ses trois salles sélectes à Paris ou de Club Med Gym ou encore de Fitness Park. Les rares clubs utilisant le motif médical comme mobil pour déverrouiller leur porte à des abonnés disposant d’une ordonnance médicale pour activité physique adaptée.

Une stratégie que les autres acteurs pourraient adopter, sauf que c’est loin d’être aussi facile pour tous si l’on croit un responsable de l’Usine faisant remarquer que :

Ceux qui veulent s’y lancer doivent impérativement disposer de coach diplômés. C’est le pénal qui attend si l’on est pris en défaut.

S’ajoutant à cela, il faut également souligner que les avis sont dispersés entre ces professionnels concernant ce genre de recours. Certains y voient une concurrence déloyale, d’autres y voient un levier encourageant les dérives se manifestant à travers des salles trop pleines.

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