La montée en force des défaillances d’entreprises sera insoutenable cette année selon les analystes

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Pour le secteur entrepreneurial tricolore, la saison 2020 a été une période d’accalmie. Ce, en tenant compte du fait que durant cette période, le nombre de défaillances d’entreprises a baissé d’une manière drastique, malgré le poids de la crise. Mais ce n’est que partie remise selon les analystes s’attendant au pire cette année.

En 2020, alors que la pandémie du coronavirus a engendré une crise à la fois sanitaire et économique, l’on s’attendait à ce que le nombre de liquidations et de redressements d’entreprises explose suite aux conséquences financières du ralentissement ou de l’arrêt des activités. Seulement, les statistiques prouvent le contraire en précisant que la tendance était à la baisse pour permettre à des milliers de structures d’éviter le naufrage.

Ce qui est d’ailleurs une bonne nouvelle pour ces dernières qui ne sont cependant pas encore sorties d’affaire selon les analystes estimant que le pire est à venir en faisant allusion à un tsunami de faillites qui devrait survenir après l’été 2021.

Le calme…

Pour les entreprises tricolores, 2020 est à marquer d’une pierre blanche pour la simple raison que c’est durant cette saison que le secteur a enregistré une très forte baisse du nombre de dépôts de bilan de son histoire. Ce, en affichant dans l’ensemble une chute de 35,9% par rapport en 2019 selon les données statistiques du Conseil d’analyse économique (CAE) précisant que ce niveau était à 29% en zone négative pour les PME de moins de 249 salariés.

Ainsi, tout indique que, malgré la crise et ses conséquences, le calme était quand même au rendez-vous pour les entrepreneurs qui ont pu éviter le pire en se contentant essentiellement de subvenir à leur besoin de trésorerie. Un défi majeur que ces dirigeants n’auraient pas pu relever sans la contribution du gouvernement selon les analystes soulignant que :

Ces bons chiffres ne sont pas un miracle ou une erreur, mais la traduction concrète de l’intervention massive de l’État dans l’économie.

Ce qui s’est traduit à travers différentes mesures permettant à 84% des entreprises de subsister selon un rapport de l’Insee précisant que 70% d’entre elles ont pu profiter des avantages du dispositif de chômage partiel.

… Avant la tempête

Avec 39% de dépôt de bilan en moins, le calme était sûrement au rendez-vous en 2020 pour de nombreuses entreprises. Toutefois, les analystes s’accordent à dire que la tempête les attend au tournant sur la période d’exercice de 2021 si rien n’est fait pour éviter le pire. Pour sa part par exemple, un économiste a fait savoir que :

En 2021, nous prévoyons une augmentation des défaillances d’entreprises de 16% par rapport à 2019, soit environ 59 000 défaillances.

Une prévision relativement supportable par rapport à celle du CAE (Conseil d’analyse économique) estimant que :

L’accumulation de dette et la baisse d’activité pourraient aboutir à une forte augmentation de 26% environ du risque de défaillance à partir de 2021 dans les secteurs les plus fragiles. À cela s’ajouterait le rattrapage normal des défaillances qui n’ont pas eu lieu en 2020.

Un nuage sombre plane ainsi sur les entreprises. Et ce n’est pas faute de le croire selon l’OFCE annonçant que :

Selon nos calculs, les entreprises doivent déjà supporter au global 60 milliards d’euros de pertes liées à 2020. En 2021, il y aura certes une reprise, mais elle ne permettra pas de retrouver un niveau d’activité pré-Covid. Autrement dit, les pertes vont encore se creuser. Or, pour rembourser leurs prêts dans les prochaines années, les entreprises devront dégager une rentabilité supérieure à celle d’avant crise ! Ce ne sera pas possible.
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