Certains traiteurs estiment que la réouverture ne serait envisageable pour eux qu’en juin 2021

mini fours

Depuis le second confinement, les professionnels concernés par la fermeture attendent de pied ferme la réouverture prévue pour 20 janvier. Du moins, pour la majorité d’entre eux étant donné que certains traiteurs n’y croient pas trop et estiment même qu’ils seront les derniers à voir un tel moment arrivé en repoussant de plusieurs mois leurs prévisions.

Depuis des mois, l’on s’accorde à dire que restaurants, hôtels, cafés ou encore salles de sports figurent en tête de liste des secteurs les plus impactés par la crise sanitaire et ses conséquences. Simplement parce que ces filières font partie de celles à subir de plein fouet les impacts des confinements étant forcés de fermer leur porte.

Et alors qu’une lueur d’espoir reprend avec les dispositifs d’aides et l’imminente réouverture, force est de constater que les traiteurs ne croient pas trop au fait que ce moment de libération puisse les concerner. C’est du moins, l’avis d’Émilie Durand, un membre du réseau des Traiteurs de France soulignant qu’au mieux des cas, les professionnels du domaine auront encore à patienter jusqu’en juin.

Réouverture oui, mais pas pour demain

Membre du réseau des Traiteurs de France, Émilie Durand est bien placée pour donner son avis sur la réouverture prévue pour 20 janvier. Cette patronne du service traiteur haut de gamme Abeille royale pense en effet que la filière ne serait pas concernée par cette libération en s’exprimant en ces termes :

Ça m’étonnerait que le gouvernement autorise les grands rassemblements, comme les mariages, avant juin.

Émilie Durand.

Et d’ajouter :

Ce ne serait pas logique avec leurs objectifs sanitaires puisqu’on a vu que les mariages étaient des clusters.

Émilie Durand.

Ainsi, cette experte estime que les traiteurs auront encore plusieurs mois à patienter et tout mettre en œuvre pour garder la tête hors de l’eau en cherchant avant tout de satisfaire leur besoin de trésorerie comme ils ont toujours fait depuis le début de la crise. Après tout, ces acteurs pensent qu’ils disposent désormais des atouts nécessaires pour tenir le coup sur une période plus étendue selon Mme Durand faisant valoir que :

Je sais qu’il y a des mesures qui vont se mettre en place pour renforcer notre haut de bilan, et cela me semble intéressant, mais, pour l’instant, je vis au jour le jour. Potentiellement, on peut encaisser un nouveau déficit, mais ce qui m’inquiète, c’est que mon entreprise ne vaudra plus rien.

Émilie Durand.févr

Les traiteurs ont de quoi tenir faire face à l’adversité

Selon Émilie Durand, les traiteurs ont encore de quoi tenir faire face à l’adversité dans l’optique où la réouverture est repoussée pour leur secteur. Non pas sans raisons puisque cette spécialiste a mis en exergue les différents éléments lui permettant d’avoir un penchant sur l’optimisme en commençant par les dispositifs d’aides mis en place par le gouvernement :

  • Le prêt garanti par l’État ;
  • La reconduction du report des périodes de remboursement des prêts ;
  • La prise en charge du chômage partiel ;
  • Le Fonds de solidarité présenté sous une forme plus généreuse.

Soit, autant de mesures amortissant le déficit budgétaire de ces professionnels qui ont également su tirer avantage du déconfinement selon Émilie Durand soulignant que :

Nous avons un peu travaillé en août et en septembre, ce qui nous a permis de renflouer notre trésorerie.

Émilie Durand

S’ajoutant à cela, cette experte a aussi fait savoir que, malgré la fermeture, le recours à la livraison à domicile et aux plateaux-repas a également permis à la majorité de générer un minimum de revenus.

Retour au de page