La chaîne européenne Logis Hôtels tire la sonnette d’alarme sur les difficultés de trésorerie auxquelles font face la majorité des établissements indépendants de son réseau. La chute des fréquentations en pleine crise sanitaire affecte énormément leurs activités et oblige la plupart d’entre eux à fermer. Des suppressions d’emploi sont envisagées par une minorité des adhérents.
Le confinement du printemps et les nouvelles mesures restrictives de fin d’année continuent de mettre à mal tout le secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Obligés à nouveau de fermer leurs portes ou de réduire leur voilure, plusieurs groupes hôteliers rencontrent actuellement de graves problèmes de trésorerie qui mettent en péril leur existence.
C’est notamment le cas du réseau Logis Hôtels, dont la situation des adhérents – surtout les indépendants – semble particulièrement alarmante.
Dans un sondage réalisé par la chaîne fin octobre, la grande majorité des membres disposent d’une réserve de trésorerie appelée à tarir avant la fin de l’année.
À l’instar de tout le secteur hôtellerie et restauration, la chaîne européenne Logis Hôtels traverse une grave crise à cause de la pandémie. Selon le président de la Fédération internationale des logis, la grande majorité des établissements subissent des pertes difficilement récupérables même sur plusieurs années.
Ces déficits pèsent énormément sur leur besoin de trésorerie à moyen et long terme. Fabrice Galland estime que, sans un soutien financier et économique durable, toute la filière hôtellerie et restauration aura du mal à se relever.
Le directeur général de Logis Hôtels abonde dans ce sens et attire l’attention sur la période critique traversée par son groupe. Face à la perspective d’une fin d’année encore minée par le reconfinement, les hôtels appartenant au réseau risquent d’avoir des caisses vides cet hiver.
Un peu plus de la moitié des établissements (56 %) choisissent ainsi d’ouvrir leurs portes, essentiellement pour satisfaire les besoins des voyageurs d’affaires.
Important Pour répondre à la crise, une petite partie des indépendants (17 %) estime qu’ils doivent supprimer des emplois avant la fin de l’année.
42 % d’entre eux hésitent encore, mais se penchent également sur la question. Si ces projets se réalisent, entre 5 et 17 % des effectifs locaux du réseau sont menacés.
Pour mesurer la gravité de la situation économique de ses adhérents, Logis Hôtels a réalisé le 31 octobre un sondage auprès des établissements membres de son réseau.
Important Parmi les 500 hôtels qui ont répondu, 76 % des indépendants avouent disposer d’une trésorerie qui s’épuisera avant la fin de l’année 2020.
La banqueroute est plus proche pour près d’un quart d’entre eux (23 %), dont la réserve tarira dans les semaines à venir. Seuls 5 % des répondants possèdent des réserves leur permettant de tenir jusqu’à l’été 2021.
Pour 55 % des entreprises hôtelières interrogées, leur situation financière critique met en péril leur activité. Pourtant, même dans ces circonstances, ces établissements refusent de recourir à de nouveaux financements bancaires, même s’il s’agit d’un prêt garanti par l’État. Selon eux, cela ne ferait qu’aggraver leur cas, en creusant leur endettement à long terme.
