Touché par l’effondrement du trafic aérien au niveau mondial, Safran accuse un net repli de son chiffre d’affaires au premier semestre. L’activité de l’équipementier montre toutefois des signes de reprise entre juillet et septembre. Le groupe s’appuie sur ce redressement pour réitérer ses objectifs de résultat et de flux de trésorerie cette année.
Après un deuxième trimestre chaotique, Safran observe un léger rebond de son activité durant l’été, une inflexion sensiblement supérieure à ce que la plupart des analystes ont prévu. Ce signe d’amélioration, aussi faible soit-il, conforte l’équipementier dans ses prévisions 2020.
Même si des incertitudes planent encore sur le secteur aérien, surtout avec la deuxième vague d’épidémie qui fait rage, Safran espère toujours boucler l’exercice avec une note positive en matière de cash-flow.
Le groupe entend également maintenir une marge opérationnelle à deux chiffres. Mais pour y parvenir, il a dû rogner sur ses coûts opérationnels et son personnel conformément à un plan d’adaptation à la crise qui semble porter ses fruits.
Safran, de la même manière que l’ensemble des industriels du secteur aérien, voit son activité plomber par la chute du trafic aérien à l’échelle du globe pendant la première vague de contaminations au Covid-19.
Le groupe a réagi en adoptant rapidement un plan de crise incluant des mesures strictes visant à mieux gérer le besoin en fond de roulement. Parmi les dispositions votées dans ce programme figurent les coupes dans les effectifs de l’entreprise. La réduction du personnel atteint 16 % et la compagnie compte actuellement 81 200 salariés.
Safran baisse également de 74 % ses investissements sur les trois premiers trimestres. Au total, la firme entend les réduire de 60 % cette année, à cause de l’épidémie. Le plan de sortie de crise prévoit par ailleurs un allègement de 20 % des coûts opérationnels, un objectif largement atteint durant les neuf premiers mois de 2020.
Dans son bilan du troisième trimestre, Safran rapporte un ralentissement de 44,5 % de son activité par rapport à la même période de l’année dernière. Même si le recul semble important, le chiffre d’affaires annoncé par le groupe demeure supérieur aux prévisions des analystes. Ses revenus s’élèvent à 3,38 milliards d’euros entre juillet et septembre.
Ces ventes témoignent surtout d’un léger redressement de son activité, après un second trimestre marqué par une chute de 46,4 % du CA.
Ces performances, inquiétantes en temps normal, ne sont pas de nature à perturber Safran. Malgré ces turbulences et les nombreux doutes concernant l’évolution de la situation actuelle, la société confirme ses objectifs de 2020. En dépit d’une deuxième vague potentiellement dévastatrice, elle prévoit toujours de dégager un cash-flow positif au second semestre.
